Égypte : les opposants chassés des abords du palais présidentiel par les pro-Morsi

Des milliers de partisans du président égyptien Mohamed Morsi ont chassé, mercredi 5 novembre, les centaines d’opposants qui campaient devant le palais présidentiel au Caire. De leur côté, les autorités ont annoncé que le référendum contesté serait maintenu à la date du 15 décembre malgré les protestations.

Un manifestant devant le palais présidentiel, le 5 décembre 2012 au Caire. © AFP

Un manifestant devant le palais présidentiel, le 5 décembre 2012 au Caire. © AFP

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Publié le 5 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Ils ont été obligés de fuir. Mercredi, les opposants qui campaient autour du palais présidentiel du Caire ont été chassés par des milliers de partisans du président islamiste égyptien.

Les pro-Morsi, répondant à un appel à manifester des Frères musulmans, ont pourchassé les anti-Morsi après des heurts mineurs et des jets de pierres. Les partisans du président, qui scandaient « Le peuple veut nettoyer la place » et « Morsi est légitime », ont pris place devant les murs du palais alors que certains manifestants hostiles au président se trouvaient à une centaine de mètres plus loin.

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Au même moment, dans le palais présidentiel, le vice-président égyptien Mahmoud Mekki annonçait aux journalistes que l’organisation d’un référendum contesté sur un projet de Constitution serait maintenue. Le référendum « se tiendra à la date prévue » du 15 décembre, a-t-il dit en invitant l’opposition à transmettre par écrit ses critiques contre certains articles du projet de Loi fondamentale pour qu’elles soient examinées. Il a toutefois souligné que cette dernière initiative était « une idée personnelle et non une initiative officielle ».

Fronde

L’opposition, majoritairement laïque et libérale, accuse le projet de Constitution de ne pas protéger certains droits fondamentaux, dont la liberté d’expression. Les opposants craignent également que ce texte ouvre la porte à une application plus stricte de la loi islamique.

Mardi soir, des dizaines de milliers d’opposants ont assiégé la présidence. Cela ne s’était jamais produit même pendant la révolte qui avait entraîné la chute du régime de Hosni Moubarak, en février 2011. Des centaines d’entre eux avaient campé durant la nuit devant le palais.

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Les adversaires de M. Morsi rejettent le décret du 22 novembre, qui a élargi ses pouvoirs et les a placés au dessus de tout recours judiciaire, provoquant la fronde d’une grande partie de la magistrature.

(Avec AFP)

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