RDC : le « dialogue » avec le M23 devrait s’ouvrir « d’ici un ou deux jours » à Kampala

Les négociations entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) vont s’ouvrir « d’ici un ou deux jours », a déclaré mardi 4 décembre le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, en visite à Goma.

Des policiers congolais dans les rues de Goma, le 4 décembre 2012. © AFP/Phil Moore

Des policiers congolais dans les rues de Goma, le 4 décembre 2012. © AFP/Phil Moore

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Publié le 4 décembre 2012 Lecture : 3 minutes.

Les négociations entre le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion du Mouvement du 23 mars vont s’ouvrir « d’ici un ou deux jours, » a déclaré mardi 4 décembre le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, en visite à Goma. Un premier groupe de négociateurs doit, selon lui, quitter Kinshasa pour Kampala mardi. Un autre doit suivre mercredi.

« Nous avons fait en sorte que ce soit une équipe complète composée des animateurs de toutes les institutions », a précisé le ministre, indiquant que la société civile, l’assemblée nationale et le sénat de RDC y participeraient. « Nous dialoguerons avec quiconque impliqué dans la situation, (…) y compris le M23, » a-t-il assuré.  Il n’était cependant pas clair si le président Joseph Kabila prendrait lui-même part aux pourparlers.

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Le FMI suspend ses prêts à la RDC

Le Fonds monétaire international a suspendu 240 millions de dollars de prêts à la République démocratique du Congo, a annoncé lundi son représentant en RDC. Selon la chaîne britannique BBC, le FMI reproche aux autorités congolaises de ne pas avoir publié des contrats miniers, comme l’avait requis l’organisation internationale. L’organisation avait conditionnée ses prêts à des exigences de plus grande transparence dans le secteur minier.

Le ministre de l’Intérieur a fait cette déclaration mardi matin à l’occasion d’une visite de Goma, où les autorités congolaises continuaient mardi de réinvestir les administrations abandonnées après l’arrivée des rebelles, et de son aéroport, censé rouvrir jeudi. Il a expliqué être venu se « rendre compte des dégâts et rassurer la population et rétablir l’autorité de l’État ».

Le M23 aux portes de Goma

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Comme l’aéroport, la Banque centrale de Goma devrait être de nouveau opérationnelle jeudi. Les banques commerciales ont d’ores et déjà ouvert mardi, apportant une bouffée d’oxygène à une ville en manque de liquidités sous la brève administration rebelle.

Après avoir accepté la semaine dernière, aux termes d’une médiation des pays des Grands Lacs orchestrée par l’Ouganda, de quitter de Goma, prise le 20 novembre, le M23 est censée se retirer à au moins 20 km au nord de la ville, sur ses positions initiales. Mais, les rebelles sont en réalité encore aux portes de la capitale du Nord-Kivu, postée à 3 km sur une colline stratégique surplombant une base militaire de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

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Mardi, le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, dont le pays est accusé par les experts de l’ONU d’avoir aidé militairement les rebelles dans leur récente offensive contre Goma, a jugé « totalement erronées » ces affirmations devant le Parlement rwandais. Il a mis au défi l’ONU « de présenter des preuves concrètes » d’une implication militaire rwandaise en RDC.

(Avec AFP)
 

L’administration selon le M23 

Après la prise de Goma, le 20 novembre, les rebelles du M23 n’ont pas tardé à mettre en place leur administration dans cette ville du nord-est de la RDC. Le 25 novembre, une « instruction » a été envoyée aux entreprises et aux services publics de la province du Nord-Kivu. Elle leur ordonne d’établir « une situation de leur patrimoine », leur interdit « tout mouvement de retrait, de transfert et de virement » et exige « la liste de tous les comptes bancaires existants ». Mise en place d’une administration parallèle ou pillage ? De bonne source, on apprend que des comptes bancaires ont été vidés et que les véhicules stationnés dans les garages des entreprises concernées ont disparu. Jeune Afrique

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