Congo Brazzaville : Ecobank juge les perspectives pétrolières prometteuses
Dans une étude parue le 20 août, Ecobank Research souligne le potentiel pétrolier du Congo Brazzaville, ce malgré une baisse de la production à court terme. La découverte de nouveaux gisements devrait porter la production à moyen-terme.
Dans une note d’information intitulée « Congo: Perspectives prometteuses pour le pétrole après la découverte de nouveaux gisements, malgré une baisse de la production », Ecobank Research, la filiale dédiée à la recherche de la banque panafricaine, souligne le renouveau attendu de la production pétrolière dans le pays d’Afrique centrale. Quatrième producteur de pétrole du « Middle Africa », la zone comprise entre le Sahara et l’Afrique du Sud, le Congo Brazzaville arrive au cinquième rang pour ses réserves de pétrole brut, estimées à 1,6 milliard de barils.
Pourtant, depuis 2010, la production de brut a chuté de 12% et s’élève aujourd’hui à environ 278 000 barils par jour (bpj). À cause de cette tendance, le Congo a dû céder en 2012 à la Guinée équatoriale sa troisième place parmi les principaux producteurs du « Middle Africa ». Malabo a su en revanche maintenir un niveau de production supérieur à 300 000 bpj depuis lors et a récemment amélioré ce niveau avec la mise en exploitation du gisement de condensat et de gaz d’Alen, en juillet 2013.
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Des découvertes qui changent la donne
Pourtant, Ecobank juge que la découverte, début août 2013, par la major italienne ENI, de quelque 600 millions de barils de brut léger à Nene Marine I & II pourrait stimuler les perspectives de production à plus long terme du Congo. D’autre part, des projets pétroliers importants comme celui de Moho Nord du français Total – avec un investissement de 10 milliards de dollars à la clé -, celui de Lianzi de l’américain Chevron pourraient contribuer à enrayer le déclin de la production pétrolière. ENI estime qu’il y a à Nene Marine un potentiel supplémentaire et va bientôt entreprendre des études en vue de l’exploitation commerciale du gisement. Cette découverte vient renforcer les prévisions de l’agence américaine U.S. Geological Survey, selon lesquelles la région située au large du Congo pourrait encore contenir des réserves potentielles non encore découvertes d’environ 5,8 milliards de barils de brut et de 13,3 milliards de pieds cubes de gaz.
Plusieurs autres gisements satellites sont en train d’être développés par Total, Tullow Oil, Perenco et ENI, qui pourraient être mis en service ou développés : Libondo (Total), Litchendjili (ENI), Emeraude et Likouala (Perenco). Perenco a présenté une campagne de forage pour 2013-2014, avec pour but d’augmenter la production de ses gisements Emeraude et Likouala, au large de la côte congolaise. Mais Ecobank prévient : bien que des efforts soient en cours dans certains gisements pour améliorer la production du Congo, ces derniers ne seront probablement pas exploités avant 2015.
Renouveau d’intérêt de la part des investisseurs
L’étude souligne que les récentes opérations d’acquisition, comme l’achat par Qatar Petroleum International (QPI) d’une participation de 15% dans le gisement Moho Nord de Total, sont peut-être le signe d’un renouveau d’intérêt des investisseurs pour ce pays.
Une grande partie du pétrole brut du Congo est actuellement exportée vers les États-Unis et la Chine ; seule une fraction de sa production nationale sert à alimenter la raffinerie locale, CORAF. Comme c’est le cas pour beaucoup de pays de la région, seule une petite partie de la production de gaz naturel du Congo est monétisée ou sert en aval à produire de l’électricité, souligne encore la note d’information d’Ecobank.
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