RDC : le M23 amorçe son repli et met en cause la Monusco
Le chef militaire de la rébellion M23, le général Sultani Makenga, a accusé vendredi la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) de bloquer le retrait de ses troupes de Goma, où un peu plus de 270 policiers congolais sont arrivés, vendredi 30 novembre.
Partis par bateau, sur le lac Kivu, de la ville de Bukavu, à une centaine de km plus au sud, un peu plus de 270 policiers de République démocratique du Congo (RDC) sont arrivés au port de Goma, vendredi 30 novembre, selon une journaliste de l’AFP. Au total, plus de 450 membres des forces de l’ordre doivent être déployés. Leur mission « est de sécuriser la ville de Goma après le retrait des rebelles du M23 », a déclaré un porte-parole de la mission de l’ONU en RDC (Monusco), Manodje Mounoubai.
Les FARDC doivent elles aussi être de retour dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, à partir de samedi, date à laquelle le retrait des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) devrait être effectif. « Demain (samedi), on va déployer nos unités. Un bataillon sera en ville et une compagnie sera à l’aéroport », actuellement géré par la Monusco, a déclaré le général François Olenga, chef de l’armée de terre. Une centaine de soldats tanzaniens, envoyés dans le cadre d’une médiation des pays des Grands Lacs, doivent également prendre position à l’aéroport de Goma. Mais la date de leur arrivée n’est pas encore connue.
"Blocage"
De son côté, le chef militaire de la rébellion M23, le général Sultani Makenga, a accusé vendredi la Monusco de bloquer le retrait de ses troupes de Goma. Le repli « était prévu demain (samedi) mais la Monusco commence à bloquer le mouvement. (…) Ils sont en train de bloquer la récupération de notre logistique. On attend que ce problème soit résolu pour se retirer », a déclaré le général Makenga. Interrogé par l’AFP sur ces accusations, le porte-parole de la Monusco, Manodje Mounoubai, a déclaré qu’il n’était « au courant d’aucun blocage dont la Monusco serait à l’origine ».
Le chef rebelle s’exprimait depuis Sake, (à une trentaine de km plus à l’Ouest de Goma), où le repli du gros des troupes a commencé vendredi. Une colonne de 500 hommes en provenance des collines alentours est déjà entrée dans Sake, première étape d’un repli vers les positions initiales du M23 plus au Nord.
Les chefs d’état-major des pays des Grands Lacs doivent aussi, en théorie, venir à Goma pour constater ce repli. Leur venue dès ce vendredi, comme initialement prévu, n’était cependant plus certaine.
En attendant, les accusations de pillages se multiplient contre le M23 à Goma. Jeudi, des commerçants fermaient leurs boutiques, à la suite de rumeurs de pillages dans certains quartiers de la ville. Kinshasa avait auparavant accusé les rebelles d’avoir pillé une morgue, des bâtiments officiels et de s’être servis dans des stocks de minerais entreposés dans la capitale régionale. « Ils ramassent tout », a dit une source militaire occidentale, en parlant du M23.
(Avec AFP)
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