Élections locales : les Algériens ne se bousculent pas dans les bureaux de vote

Plus de 21 millions d’électeurs étaient attendus, jeudi 29 novembre, dans les bureaux de vote du pays pour élire les membres des 1 541 Assemblées populaires communales (APC) et des 48 Assemblées populaires de wilayas (APW). D’après les premières estimations du ministère de l’Intérieur, le taux de participation national était de 14 % à la mi-journée.  

Une Algérienne vote à Alger lors des législatives du 10 mai 2012. © AFP

Une Algérienne vote à Alger lors des législatives du 10 mai 2012. © AFP

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Publié le 29 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le taux d’abstention avait atteint 57% lors des législatives du mois de mai dernier. Comme prévu, les Algériens ne semblent pas non plus se passionner pour les élections locales organisées ce jeudi 29 novembre. À 13 heures, au niveau national, la participation était de 14,63% pour les élections des Assemblées populaires communales (APC) et de 14,09% pour celles des Assemblées populaires de wilaya (APW).

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront ce soir à 19 heures. D’après les médias algériens, les isoloirs de la plupart des grandes villes étaient quasiment déserts à la mi-journée. À 11 heures du matin, le taux de participation atteignait difficilement les 3% dans plusieurs villes moyennes comme Sétif, Tizi Ouzou ou encore Blida. Dans l’ouest du pays, le froid et les pluies torrentielles n’ont pas aidé à stimuler la participation électorale. Ainsi, à Aïn Temouchent, Mascara ou Oran, les électeurs étaient très peu nombreux à avoir déposé un bulletin dans l’urne ce matin.

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En Kabylie, ce ne sont pas les pluies mais un tremblement de terre qui pourrait avoir une influence sur le scrutin. Dans la nuit précédent le vote, à 00h15, une secousse sismique d’une amplitude de 5,1 sur l’échelle de Richter a réveillé la wilaya de Bejaia. Le séisme a fait six blessées et de légers dommages matériels dans plusieurs localités de Bejaia, Tizi Ouzou et Jijel. D’après le site d’information Algérie-focus, la population locale est « en colère » contre l’immobilisme des autorités et est bien décidée à « bouder le scrutin électoral ».

Accusations de fraudes

Les Algériens et Algériennes sont appelés à élire les membres des 1 541 Assemblées populaires communales et des 48 Assemblées populaires de wilaya pour un nouveau mandat de cinq ans. En tout, 52 partis politiques et 197 listes indépendantes sont en lice pour ce double scrutin, dernière échéance électorale avant la présidentielle de 2014.

Le Front de libération nationale (FLN) au pouvoir s’attend à une large victoire sur le plan national. Sorti grand vainqueur du scrutin législatif du 10 mai, le parti de la coalition présidentielle est convaincu de rééditer ce score « écrasant », d’après les termes de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Face à lui, les partis d’opposition comme le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed dénoncent à l’avance des fraudes et des irrégularités électorales. « Le ministre de l’Intérieur (Dahou Ould Kablia) est d’ores et déjà capable d’annoncer les résultats », a pour sa part lancé Mohcine Bellabas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD-opposition laïque).

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Un premier cas de fraude impliquant le FLN a d’ailleurs été rapporté à la mi-journée. Selon le site d’information Dernières nouvelles d’Algérie (DNA), une représentante du parti a été arrêtée par la police vers 10 heures du matin dans un bureau de vote sur les hauteurs de Tizi Ouzou. La déléguée du parti « a été surprise par des surveillants présents dans le bureau alors qu’elle bourrait les urnes au moment où la salle était presque vide ».

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Benjamin Roger (@benja_roger)

 

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