Tunisie : libération du patron d’Ettounsiya TV, Sami Fehri

La Cour de cassation a ordonné la libération du patron de la chaîne Ettounsiya TV, Sami Fehri, a indiqué mercredi 28 novembre son avocate.

Le patron de la chaîne Ettounsiya TV, Sami Fehri, à Tunis, le 24 mars 2011. © Khalil/AFP

Le patron de la chaîne Ettounsiya TV, Sami Fehri, à Tunis, le 24 mars 2011. © Khalil/AFP

Publié le 28 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

La mise en détention provisoire du patron de la chaîne Ettounsiya TV, fin août, avait déclenché un concert de protestations en Tunisie, alors que les critiques y voyaient une façon pour le gouvernement d’Ennhadha de museler ses détracteurs.

L’avocate de Sami Fehri, Sonia Dahmani, a précisé en fin d’après-midi, mercredi 28 novembre, que son client serait libéré dans les prochaines heures, ajoutant que le jugement venait tout juste de tomber. « Nous n’avons pas encore les détails, mais on imagine pourquoi la cour a (prononcé la libération), il y avait de telles atteintes au droit », a-t-elle expliqué.

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L’homme, qui était détenu à la prison civile de la Mornaguia près de Tunis, reste sous le coup d’accusations de corruption durant le régime du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali. Il aurait été mêlé à des préjudices financiers causés à la télévision d’État, et risquait dix ans de prison.

La défense a plaidé devant le tribunal que de graves vices de procédures justifiaient la libération de M. Fehri, tout en soutenant que l’arrestation de leur client était intimement liée à la diffusion, sur sa chaîne télévisée, d’émissions critiquant le gouvernement. « Les magistrats ont décidé qu’ils n’obéissaient plus aux interférences (du gouvernement) et nous avons donc maintenant une décision conforme au droit », s’est réjoui Me Dahmani.

Des relations tendues

La chaîne Ettounsiya a été lancée dans la foulée de la révolution, en mars 2011. Fehri est un ancien associé du beau-frère de Ben Ali actuellement en fuite au Canada, Belhassen Trabelsi.

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L’annonce de son arrestation avait été mal reçue fin août, alors que le producteur avait cédé aux pressions du gouvernement quelques jours plus tôt, suspendant la diffusion d’une émission satirique. Et encore la semaine dernière, de nouvelles pressions ont été exercées pour tenter d’interdire la diffusion d’un entretien avec un gendre de M. Ben Ali, Slim Chiboub. La justice avait dans un premier temps tranché en faveur du gouvernement, avant de faire volteface et de permettre  la diffusion de l’émission.

(Avec AFP)

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