RDC : Kinshasa réclame le retrait du M23 de Goma avant de négocier

Réunis ce week-end à Kampala, les chefs d’États de la région des Grands Lacs ont exigé l’arrêt des hostilités, le départ des rebelles de Goma avant le mardi 27 novembre et leur retrait à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville. Et si une rencontre entre le président Joseph Kabila et chef politique du M23, Jean-Marie Runiga Lugerero, a eu lieu, le bras de fer entre le deux parties se poursuit.

Des rebelles du M23 dans le camp de réfugiés de Mugunga, le 24 novembre. © AFP

Des rebelles du M23 dans le camp de réfugiés de Mugunga, le 24 novembre. © AFP

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Publié le 26 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Après les armes, place à la diplomatie. Le sommet des chefs d’États de la région des Grands Lacs consacré à la situation dans le Nord-Kivu s’est achevé dimanche 25 novembre à Kampala. Joseph Kabila et Yoweri Museveni, leurs homologues Mwai Kibaki (Kenya) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) ont exigé l’arrêt des hostilités, le départ des rebelles de Goma avant mardi et leur retrait à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville. En échange, Kinshasa s’est engagé à « prendre en compte les revendications légitimes » des rebelles.

Le président rwandais Paul Kagame était absent mais le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a fait spécialement le déplacement samedi à Kigali pour s’entretenir avec lui. Les deux hommes ont « invité » Kinshasa et les rebelles du M23 « à mettre en œuvre les conclusions de Kampala », « une bonne base pour le règlement de ce conflit » selon un communiqué publié par le gouvernement rwandais.

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Bras de fer

Le bras de fer gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle M23 se poursuit. Le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga Lugerero, a déclaré depuis Kampala que le retrait de Goma « ne doit pas être une condition pour les négociations mais doit être le résultat des négociations ». La veille, déjà, il avait conditionné ce retrait à des négociations « directes » avec le président Joseph Kabila.

Cette rencontre – inédite depuis l’arrivée au pouvoir de Joseph Kabila en 2001- a bien eu lieu samedi, dans le cadre d’une médiation organisée par le président ougandais Yoweri Museveni. Aucune information n’a filtré. Jean-Marie Runiga avait affirmé qu’il allait revoir dimanche M. Kabila pour « parler des modalités » des négociations. Cette nouvelle entrevue n’a pu être confirmée.

Parallèlement, les pressions diplomatiques se sont accentuées pour mettre un terme à cette rébellion. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé le mouvement rebelle M23 « à rendre immédiatement ses armes, comme le prévoient les accords de Kampala (de samedi), et à procéder au retrait immédiat de ses forces de Goma ».

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L’Union africaine (UA) a appelé le M23 à se conformer aux décisions prises à Kampala mais a également salué « l’engagement du gouvernement de la RDC (…) à prendre en compte toute revendication légitime du M23 ». La présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, a réitéré la « profonde inquiétude » de l’UA quant à « l’aggravation de la situation humanitaire sur le terrain et aux exactions commises contre les populations civiles ».

(Avec AFP)
 

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