Ligue des Champions : l’Espérance de Tunis tremble face à la « jurisprudence » Al-Ahly
Après son match nul en Égypte le 4 novembre (1-1), l’Espérance de Tunis semble la mieux placée pour remporter la Ligue des champions face aux Cairotes de Al-Ahly. Mais ces derniers ont déjà retourné une situation identique, pas plus tard qu’en 2006 face à une autre équipe tunisienne, Sfax. J.A. prend la température à quelques heures d’un grand moment de football.
![Lors du match aller, au Caire, le 4 novembre 2006. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/11/15/015112012132518000000espealhalfinaoki.jpg)
Lors du match aller, au Caire, le 4 novembre 2006. © DR
Nabil Maaloul n’a pas oublié la « jurisprudence » Al-Ahly. Le 11 novembre 2006, dans les tribunes, celui qui allait devenir l’entraîneur de l’Espérance de Tunis imaginait bien Sfax remporter sa première Ligue des Champions de football après le match nul obtenu quinze jours plus tôt au Caire, face au meilleur club égyptien.
« Au retour, Sfax n’avait besoin que d’un 0-0. Pendant quatre-vingt douze minutes, on y a cru. Et Al-Ahly a marqué… », se souvient Maaloul. Le ciel de Radès, ou se jouera la finale samedi, est donc déjà tombé une fois sur la tête des Sfaxiens. Et le buteur, à l’époque, s’appelait Mohamed Aboutreika, la star d’Al-Ahly que les Espérantistes croiseront ce samedi 17 novembre.
"Marquer et gagner"
« Tous les matches de foot ne se ressemblent pas, mais il faudra se souvenir de cet épisode », glisse Maaloul. La solution pour gagner ? Ne pas rester attentiste en défendant trop, « ce serait dangereux, prévient le capitaine, Khalil Chammam. Il faudra pénétrer sur la pelouse en se disant que cette finale se joue sur un match, qu’il faut marquer et gagner. »
D’autant que les Sang et Or seront privés samedi de Afful et Dramani (suspendus) et de Youssef Msakni, opéré de l’appendicite le 1er novembre dernier. Mais ils ont peut-être plus de « rythme » que les Égyptiens.
« Les joueurs d’Al-Ahly sont privés de championnat depuis plusieurs mois, et ils n’ont que des matches de Ligue des Champions amicaux à disputer, et éventuellement ceux de l’équipe nationale pour les internationaux. Ce n’est pas beaucoup, et je pense que nous avons un peu plus de rythme qu’eux. Cela pourrait être un avantage en fin de rencontre », avance le capitaine tunisien.
Excès
Dernier avantage : samedi, l’Espérance pourra accueillir 30 000 personnes à Radès, et seuls 1 000 supporteurs d’Al-Ahly ont été autorisés. « L’appui de notre public sera primordial », reprend Chammam, guère étonné par la passion, et même l’excès, qui entourent cette finale retour. « Tout le monde ne parle que de ça ici. J’espère juste que tout se passera bien. Moi, j’approuve les mesures de sécurité qui ont été prises [l’accès au stade, très contrôlé, sera réservé aux supporteurs de plus de 20 ans, et les forces de l’ordre seront massivement déployées », NDLR]… »
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