À Tripoli, Laurent Fabius offre son aide à la Libye « pour relever le défi de la sécurité »

Dans un discours tenu le lundi 12 novembre devant le Congrès général national libyen (CGN), le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que la France était prête à aider la Libye pour relever le défi de la sécurité.

Laurent Fabius devant le CGN à Tripoli le 12 novembre. © AFP

Laurent Fabius devant le CGN à Tripoli le 12 novembre. © AFP

Publié le 13 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

En déplacement en Libye, Laurent Fabius est le premier responsable politique à s’être exprimé devant le CGN, élu le 7 juillet. « Nous serons (…) à vos côtés pour relever le défi de la sécurité », a-t-il déclaré lors de son discours, le 12 novembre.

« Je souhaite que notre coopération en matière de sécurité et de défense soit renforcée, pour vous aider à bâtir l’armée et la police dont la Libye a besoin. Si vous en exprimez le souhait, la France demandera à l’Union européenne qu’une aide vous soit apportée dans ce domaine primordial », a-t-il précisé.

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En un an, depuis la chute de l’ex-guide Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition parviennent difficilement à maintenir un niveau de sécurité homogène sur l’ensemble du territoire. Elles sont à la fois confrontées à des dizaines de milices armées incontrôlables qui font la loi dans le pays, et au déclenchement de conflits armées entre tribus ou régions rivales.

Surveillance des frontières

Dans son discours, le ministre français a également proposé l’aide de la France pour la surveillance des frontières, la Libye étant un pays de destination et de transit pour des centaines de milliers de migrants essentiellement africains.

« Le contrôle des frontières est d’autant plus pressant qu’au Sahel, la situation est instable et peut avoir des conséquences sur votre territoire et dans l’ensemble de la région. La France vous y aidera si vous le souhaitez », a-t-il dit devant les 200 membres du CGN.

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« Le développement économique et la reconstruction impliquent que vous puissiez efficacement contrôler vos frontières terrestres et maritimes. Sinon, la Libye risquerait d’être un espace livré au désordre et au terrorisme. Les Libyens n’en veulent pas, nous non plus », a lancé le ministre, avant de conclure : « Vous le savez comme moi, il n’y a pas de démocratie sans sécurité. Il n’y a pas de sécurité sans rétablissement de l’autorité de l’État. Vous êtes les représentants du peuple, et à ce titre, vous incarnez et devez incarner l’autorité légitime. Vous aurez tout notre soutien pour que cette autorité soit effective ».

Accompagné d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, M. Fabius s’est également entretenu avec le président du CGN, Mohamed al-Megaryef, et le nouveau Premier ministre, Ali Zidan. Le gouvernement de ce dernier devrait prêter serment mercredi 14 novembre.

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Laurent Fabius s’est ensuite envolé pour rejoindre le Caire où il participe, le 13 novembre, à une réunion ministérielle de la Ligue arabe et de l’Union européenne (UE).

(Avec AFP)

 

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