« Affaire de l’empoisonnement » : un garde du corps du président béninois placé en détention
Un garde du corps du président béninois Thomas Boni Yayi a été interpellé et placé en détention. Il est accusé d’être impliqué dans la tentative d’empoisonnement du chef de l’État.
![Le président béninois Thomas Boni Yayi, le 26 octobre 2012 à Cotonou. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/11/08/008112012091734000000boni.jpg)
Le président béninois Thomas Boni Yayi, le 26 octobre 2012 à Cotonou. © AFP
L’enquête sur l’ « affaire de l’empoisonnement » de Thomas Boni Yayi progresse. Mercredi 8 novembre, un des gardes du corps du président béninois, Bachirou Adjani, a été arrêté par les forces de l’ordre et placé en détention provisoire. « Le garde du corps du président est effectivement interpellé et gardé dans le cadre de cette affaire d’empoisonnement », a déclaré le procureur de la République de Cotonou, Justin Gbenameto.
Bachirou Adjani est le quatrième détenu dans le cadre du mystérieux complot d’empoisonnement du président béninois. Les trois autres, arrêtés le mois dernier au Bénin, étant également des ex-collaborateurs de Boni Yayi.
Selon les accusations du Parquet, Mudjaidou Soumanou, ancien ministre du commerce, aurait récupéré des pilules empoisonnées et les aurait remises au docteur Cissé, médecin personnel de M. Boni Yayi. Il était censé les lui administrer avec l’aide de Zoubérath Kora-Séké, la nièce et collaboratrice du président.
L’ombre de Patrice Talon
L’homme d’affaires béninois Patrice Talon, accusé d’être le cerveau du complot, et son collaborateur Olivier Boko, sont hors du pays et font l’objet de mandats d’arrêts internationaux.
Interrogé sur les raisons de l’interpellation de Bachirou Adjani, un conseiller du président Boni Yayi qui a souhaité rester anonyme a évoqué un « rapprochement » récent entre le garde du corps et Patrice Talon.
Selon l’avocat de M. Soumanou, Joseph Djogbenou, celui-ci subit des « tortures morales » en prison et aurait été forcé à faire des déclarations. Charles Badou, avocat du docteur Cissé, a quant à lui déclaré que son client a toujours eu « d’excellentes relations avec le président », dont il est le médecin personnel depuis qu’il a été élu et qu’il « ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés ».
Depuis que l’affaire a éclaté, l’opposition béninoise a émis des doutes quant à ce mystérieux complot. Le député Lazare Sehoueto, à la tête de la coalition de l’opposition L’Union fait la Nation, a ainsi affirmé : « on invente des complots pour se débarrasser d’un certain nombre de gens gênants ».
(Avec AFP)
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