Rama Yade condamnée pour diffamation par un tribunal de Nanterre
Le maire socialiste de Colombes, Philippe Sarre, a eu gain de cause face à Rama Yade qu’il accusait de diffamation à son égard. Celle-ci a été condamnée, mardi 6 novembre, à 2 000 euros d’amende, dont 1 000 avec sursis, et 2 000 euros de dommages.
La première des deux affaires judiciaires dans laquelle est impliquée l’ex-secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, a été jugée, mardi 6 novembre. Celle qui est aujourd’hui vice-présidente du Parti radical de Jean-Louis Borloo a été condamnée par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre pour diffamation à 2 000 euros d’amende, dont 1 000 euros avec sursis. Elle devra également verser 2 000 euros au plaignant, le maire socialiste de Colombes (Hauts-de-Seine) Philippe Sarre, en guise de réparation pour « préjudice moral ».
En cause : des propos tenus sur son blog, à la mi-décembre 2011, après l’annonce de sa candidature aux législatives. Elle devra en outre retirer le passage incriminé et publier sur la page d’accueil de son site, pendant trois mois, un communiqué reprenant les dispositions du jugement.
L’avocate de Rama Yade, Me Florence Bourg, a affirmé qu’elle réfléchissait à la possibilité de faire appel. Seul l’un des trois passages pour lesquels l’ancienne égérie de la diversité de l’UMP était poursuivie. Celui où elle laissait entendre que des « agents municipaux » auraient été contraints d’exercer sur elle « une surveillance politique ». Plus généralement, elle accusait ses « concurrents » d’utiliser « des moyens illégaux » pour la « fliquer » durant la pré-campagne des législatives.
Une menace de trois ans de prison
Sur ce point, Rama Yade « ne pouvait pas exciper de sa bonne foi », a estimé la présidente de la 14e chambre, Fabienne Siredey-Garnier. L’intéressée fait l’objet d’une autre plainte pour diffamation, en cours d’instruction à Nanterre, également déposée par Philippe Sarre lui reprochant d’autres propos tenus sur son blog.
Mais Rama Yade risque beaucoup plus gros dans une seconde affaire. Elle doit être jugée à Nanterre en 2013 pour faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes. Et risque trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
(Avec AFP)
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