La société Bourbon confirme la libération des sept otages enlevés au large des côtes nigérianes

La libération des sept otages enlevés au large des côte du Nigeria sur un bateau français a été confirmée dans un communiqué par leur employeur, la société française de services maritimes Bourbon : "Les sept membres d’équipage, six Russes et un Estonien, enlevés lors de l’arraisonnement du Bourbon Liberty 249, le 15 octobre 2012 au large des côtes nigérianes, ont tous été libérés ce jour".

Le communiqué cite, parmi ceux qui "ont oeuvré pour cette libération", "les autorités locales nigérianes" dont "la police", "les forces spéciales" et "les forces armées". Des remerciements sont également adressés aux "gouvernements nigérian, russe, estonien, luxembourgeois et français".

La compagnie n’a cependant donné aucune information sur la façon dont ils avaient été libérés, ni sur l’éventuel versement d’une rançon, et a prévenu qu’"aucun élément sur les revendications, le contexte, les membres d’équipage libérés et leurs familles ne pourra être communiqué".

Du côté des autorités nigérianes, l’armée a confirmé avoir joué un rôle. Un porte-parole de la Force spéciale mixte (JFT), le colonel Onyema Nwachukwu, a indiqué que ses membres avaient été utilisés pour sécuriser la libération.

"Bien sûr, des agents des JTF ont été impliqués, dans les coins et recoins du Delta du Niger, pour assurer que les otages seraient libérés indemnes. Mais nous ne ferons pas de remarques sur la rançon ou les détails opérationnels", a-t-il dit.

État de santé "satisfaisant"

En ce qui concerne la santé des otages libérés, le communiqué précise que "malgré des conditions de détention difficiles", leur état de santé "paraît satisfaisant". En attendant leur retour "dans les prochains jours", ils ont été pris en charge au Nigeria.

De son côté, la Russie, qui avait annoncé peu auparavant la libération des otages, a remercié, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, "ses partenaires nigériens, français, luxembourgeois et estoniens pour leur coopération étroite et leur action efficace qui ont abouti à une libération rapide et sans danger des otages".

Ce bateau français attaqué par des pirates servait au remorquage et à l’ancrage de plateformes pétrolières, dans la région pétrolifère du Delta du Niger, zone réputée instable et où les enlèvements se multiplient. Malgré l’accalmie qui a suivi l’amnistie présidentielle offerte en 2009 aux nombreux groupes armés de la région , les enlèvements ont toujours lieu dans cette région riche en pétrole.

(Avec AFP)