Tunisie : un mort lors d’affrontements entre islamistes radicaux et forces de l’ordre
Des affrontements entre forces de l’ordre et islamistes radicaux ont fait un mort parmi ces derniers, mardi 30 octobre, dans la banlieue de Tunis. L’annonce de l’arrestation d’un salafiste soupçonné d’avoir blessé, samedi, le chef de la brigade de sécurité publique de la Manouba, Wissem Ben Slimane, serait à l’origine des violences.
Des affrontements entre forces de l’ordre et islamistes radicaux ont fait un mort parmi ces derniers, mardi 30 octobre, dans la banlieue de Tunis. Deux agents des forces de sécurité ont également été blessés. Il s’agit des plus graves affrontements de ce type en Tunisie depuis l’attaque le 14 septembre dernier de l’ambassade des États-Unis.
Le militant a été tué lors d’une riposte des forces de sécurité à la suite d’une attaque, dans la soirée, contre deux postes de la garde nationale tunisienne à la Manouba, en banlieue de Tunis, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche. « L’intervention des forces de l’ordre a entraîné la mort d’un assaillant touché par une balle », a-t-il ajouté, sans identifier la victime.
Tout aurait débuté après l’annonce de l’arrestation d’un salafiste soupçonné d’avoir blessé, samedi, le chef de la brigade de sécurité publique de la Manouba, Wissem Ben Slimane, rapporte Khaled Tarrouche. Un « nombre important de personnes de tendance religieuse radicale » ont alors attaqué dans la soirée deux postes de police.
"Il y a des tensions"
« Ils ont attaqué le poste de la garde nationale de Douar Hicher et de Khalid ibn Walid à la Manouba. Pour ce second poste, ils ont attaqué les agents avec des outils tranchants, des sabres. Deux ont des blessures assez importantes, l’un à la tête l’autre à la main », a précisé Khaled Tarrouche. Selon le porte-parole, la situation restait tendue dans la soirée dans ce quartier de la banlieue ouest de Tunis où des « renforts importants » de forces de l’ordre ont été déployés.
« Il y a des tensions, mais les forces de sécurité sont déterminées à faire appliquer la loi et on a tous les moyens pour le faire », a ajouté Tarrouche. L’agression de Wissem Ben Slimane, 35 ans, a eu lieu samedi lieu quand des agents de la garde nationale se sont interposés lors d’une bagarre entre des revendeurs clandestins d’alcool et un groupe de salafistes dans le quartier populaire de Douar Hicher, alors que la Tunisie célébrait l’Aid el-Kebir.
Le chef de la brigade de sécurité publique de la Manouba a expliqué dimanche avoir été attaqué par un salafiste présumé, armé d’un hachoir, qui l’a blessé à la tête. Des syndicats des forces de l’ordre ont dénoncé à cette occasion les agressions dont les policiers sont les victimes. Ils ont appelé à une manifestation jeudi devant le ministère de l’Intérieur.
(Avec AFP)
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