Mali : des Touaregs tués par des hommes en uniformes de l’armée à Diabali

Des hommes en uniformes de l’armée malienne auraient tué plusieurs civils touaregs à Diabali (centre du Mali), rapporte l’AFP, mercredi 24 octobre, en citant des sources concordantes à Bamako, Nouakchott et Ouagadougou.

Des soldats maliens patrouillent non loin de la frontière mauritanienne, en mai 2012. © AFP

Des soldats maliens patrouillent non loin de la frontière mauritanienne, en mai 2012. © AFP

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Publié le 24 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

L’armée malienne a-t-elle commis une nouvelle « bavure » à Diabali (centre du Mali) ? C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs sources, citées par l’AFP, de Nouakchott à Ouagadougou en passant par Bamako. 

Les circonstances de la mort des Touaregs sont encore floues. Selon un témoin cité mardi par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Medias, une patrouille de l’armée malienne venant de la caserne de Diabali aurait bloqué un groupe de nomades touaregs qui se rendaient vers la Mauritanie voisine, arrêtant neuf d’entre eux. Les cadavres de quatre de ces neuf nomades auraient ensuite été retrouvés dans des véhicules de l’armée rentrant à cette même caserne, assure une source militaire citée par Sahara Medias. Les autres hommes sont portés disparus.

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Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, un responsable de la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a confirmé mardi l’information. D’après lui, neuf civils touaregs ont été enlevés lundi et assassinés par l’armée malienne au motif qu’ils étaient proches de la rébellion. « Les militaires les ont enlevés à 60 km au nord de Sokolo [près de Diabali, NDLR] et les ont transportés dans leur base à Diabali où ils les ont sauvagement assassinés », a affirmé Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, à Ouagadougou où il vit.

Sahara Medias affirme que l’unité impliquée serait la même que celle qui s’était rendue coupable, le 8 septembre dans cette même région de Diabali, du massacre de sept Maliens et neuf Mauritaniens de la secte musulmane Dawa.

Sollicité à plusieurs reprises par l’AFP à Bamako, le gouvernement malien s’est pour l’instant refusé à tout commentaire sur cet incident.

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(Avec AFP)
 

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