Liban : un haut responsable du renseignement tué dans un attentat à Beyrouth
Un attentat à la voiture piégée a fait plusieurs morts et des dizaines de blessés dans le quartier chrétien d’Achrafieh. Parmi les victimes se trouve Wissam Al-Hassan, le chef des renseignements de la police.
![Les forces de sécurité en renfort après l’explosion d’une bombe à Achrafieh, le 19 octobre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/10/19/019102012160442000000lib.jpg)
Les forces de sécurité en renfort après l’explosion d’une bombe à Achrafieh, le 19 octobre. © AFP
Mis à jour à 18h00.
Plusieurs personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un attentat à la voiture piégée survenu vendredi 19 octobre, à la mi-journée, près de la place Sassine, dans le quartier chrétien d’Achrafieh (est de Beyrouth). Le général Wissam Al-Hassan, qui dirigeait la section des renseignements des Forces de sécurité intérieures du Liban, a été tué dans l’attentat.
L’Agence nationale d’information (ANI) avait précédemment fait état d’un bilan provisoire de 8 morts et 78 blessés avant de revoir ses chiffres à la baisse. Elle a par ailleurs précisé que l’attentat s’est produit à 200 mètres d’un bureau des Kataëb (Phalanges), parti chrétien de l’opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar al-Assad.
Un photographe de l’AFP a vu deux immeubles dévastés. Un immeuble était en feu et les volontaires de la Croix-Rouge faisaient sortir des blessés, le visage ou le corps ensanglanté. Des passants sous le choc était en pleurs.Des balcons étaient à moitié effondrés, des vitres brisées jonchaient le sol. Les pompiers et des membres de la défense civile entrent dans les immeubles à la recherche des victimes.
Puissante explosion
« Nous avons entendu une puissante explosion. Nous avons senti le sol trembler sous nos pays », a affirmé Roland, 19 ans. Des parents des employés de la Banque européenne du Moyen-Orient (BEMO), dont les vitres ont été soufflées, tentent d’avoir des nouvelles de leurs enfants.
Les télévisons libanaises ont montré des images de destructions énormes, avec des débris dans les rues et des carcasses de voitures calcinées. L’armée et le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, sont arrivés sur place.
Le dernier attentat dans la région de Beyrouth remonte à janvier 2008, lorsqu’un officier des renseignements libanais, le capitaine Wissam Eid, a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée près de la capitale libanaise.
Cet attentat survient alors que la guerre fait rage entre les rebelles et les troupes du régime en Syrie voisine, autrefois puissance de tutelle au Liban.
(Avec AFP)
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