Aqmi : l’adjoint de Belmokhtar dément la destitution de son chef
L’information faisant état de la destitution de Mokhtar Belmokhtar de la tête de sa katiba au Nord-Mali a été aussitôt démentie par l’adjoint du jihadiste et membre du Mujao, Oumar Ould Hamaha.
RFI a annoncé que le chef national d’Al Qaïda au Maghreb (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, avait destitué Mokhtar Belmokhtar de la tête de sa katiba (brigade), nommée « El Moulethemine » (« les enturbannés »). « Cette information n’est qu’un écho des services de renseignements algérien et français… Belmokhtar continue de diriger sa katiba sur le terrain, dit Oumar Ould Hamaha, adjoint du jihadiste et membre du Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Nous ne nous sommes pas un gouvernement, encore moins des fonctionnaires d’un État qu’on peut limoger ou changer de place quand on veut », affirme-t-il.
Selon la version de Ould Hamaha, les informations de RFI ferait donc partie de « la guerre des medias à laquelle nous sommes rodés », dit-il. L’islamiste accuse en outre l’Algérie de s’être rangée du côté de la France pour une intervention militaire au Mali. « Nous avons compris que le gouvernement algérien suit les pas de la France pour une intervention au Mali, mais ça ne nous étonne pas. Le gouvernement algérien n’est qu’un déchet de la révolution algérienne, à la botte de la France », lance-t-il.
Recomposition
Malgré les zones d’ombre, une chose est sûre : la présence de Belmokhtar au côté du Mujao, à Gao, n’est pas bien perçue par la chaîne de commandement d’Aqmi, en pleine recomposition. Les circonstances de l’accident dans lequel Nabil Makhloufi, chef d’Aqmi pour la zone 9 (Sud-Algérie et Sahel), a trouvé la mort en septembre entre Gao et Tombouctou, restent floues et sa succession en suspens. Selon une source sécuritaire à Bamako, l’Algérien Yahya Abou El Hamame a refusé de reprendre son commandement. Enfin, alors qu’Aqmi se prépare à la guerre contre les troupes qui tenteront bientôt de reconquérir le Nord-Mali, un nettoyage dans les rangs n’est pas à exclure.
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Baba Ahmed, à Bamako
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