Tunisie : plus de 4 000 emplois menacés chez JAL Group
Plus de 4 000 emplois sont menacés chez l’italien JAL Group, leader européen de la chaussure de sécurité implanté à Bizerte. Leur travail est arrêté depuis mai dernier.
![L’entité tunisienne de JAL Group a un besoin de financement de 6 millions d’euros. © Nicolas Fauqué/ImagesdeTunisie](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/19/jal-group_Nicolas-Fauque-ImagesdeTunisie.jpg)
L’entité tunisienne de JAL Group a un besoin de financement de 6 millions d’euros. © Nicolas Fauqué/ImagesdeTunisie
Rien ne va plus chez JAL Group, une société italienne leader européen de la chaussure de sécurité implantée à Bizerte, en Tunisie. Le 10 juillet, le groupe a annoncé la fermeture immédiate de ses trois unités de la région de Bizerte, dans le nord de la Tunisie, qui réalisaient 90 % de sa production. Depuis, le personnel, qui n’a pas été licencié, n’est plus rémunéré. À la mi-août, des salariés sont venus scander des slogans devant le siège du ministère des Affaires Sociales pour revendiquer la reprise immédiate de leur travail. 4 000 emplois sont menacés.
Le directeur général de JAL Group, Karim Marzoug, a déclaré à la TAP, l’agence de presse tunisienne, que le groupe est actuellement en difficulté économique et ne peut par conséquent reprendre son activité. Pour lui « la seule solution pour la réouverture des unités du groupe, est de trouver un nouvel investisseur ». L’entité tunisienne a « un besoin de financement de 6 millions d’euros, et le groupe, de 10 millions à 15 millions », a indiqué Daniele Ondeggia, PDG de Jal Group interrogé par lemonde.fr. Celui-ci est détenu par le fonds de pension italien Progressio SGR.
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Karim Marzoug, cité par la TAP, a reconnu que « le groupe n’avait pas respecté les accords conclus précédemment et qui prévoyaient, notamment, d’honorer ses engagements financiers envers 400 ouvriers ayant quitté l’entreprise de leur plein gré ».
À la suite de l’intervention de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le ministère des Affaires sociales a finalement décidé de leur verser 170 dinars pour août et septembre. « 4 000 salariés mis à la rue sans dialogue social ni respect des droits, c’est un acte très grave », a dénoncé Béchir Sahbani, secrétaire régional de l’UGTT cité par lemonde.fr.
JAL Group représente la 6ème entreprise exportatrice implantée en Tunisie par son chiffre d’affaires. Il emploie plus de 4 000 personnes dont 3 000 à Menzel Bouguiba.
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