RDC : l’opposant Eugène Diomi Ndongala retrouvé vivant quatre mois après sa disparition
L’opposant congolais et leader de la Démocratie chrétienne, Eugène Diomi Ndongala, a été retrouvé vivant à Kinshasa, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 octobre. Il était porté disparu depuis 4 mois.
Porté disparu depuis 4 mois, l’opposant congolais, Eugène Diomi Ndongala, a été retrouvé vivant dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de Kinshasa, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 octobre, a annoncé sur son site internet de la Démocratie chrétienne (DC) dont il est le leader. « Il est souffrant et déjà pris en charge par son médecin pour des soins urgents », indique le parti sur son site. L’information a été confimée par un membre de la DC joint par Radio Okapi.
Très populaire dans le Bas-Congo, Diomi Ndongala est recherché par la justice congolaise qui, juste avant sa disparition, avait lancé un mandat d’arrêt contre lui pour viol sur mineures. Sa réapparition intervient moins de 24 heures avant l’ouverture du sommet de la Francophonie, ce vendredi à Kinshasa, et moins de 48 heures après les déclarations très fermes (et polémiques) de François Hollande sur l’état de la démocratie congolaise.
Détenu par l’ANR ?
Sa disparition avait créé une vive émotion en RDC. Ses proches et les membres de son parti accusent les services de sécurités congolais de l’avoir enlevé il y a quatre mois, puis maintenu en détention dans un lieu tenu secret. Le 20 septembre, un collectif de treize ONG de défense des droits de l’homme avait demandé à l’Agence nationale de renseignement (ANR) de le libérer. Amnesty International s’était également emparée de l’affaire et avait exprimée ses craintes. Selon ces ONG, des témoignages concordants sur son enlèvement par des membres des services de renseignement congolais avaient été recueillis.
L’ANR a toujours rejeté ces accusations, les autorités congolaises estimant que Eugène Diomi Ndongala « était en fuite » suite aux accusations de viol sur mineurs pesant sur lui. « Il ne peut avoir été libéré puisqu’il n’était détenu par personne. C’est un criminel en fuite qui essaye de profiter du sommet de la Francophonie », a réagi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende sur VOA news.
Le président national de la Démocratie chrétienne faisait déjà l’objet de harcèlement de la part des autorités. Il avait notamment été condamné à cinq mois de prison ferme, le 13 janvier 2011, pour atteinte à l’autorité policière. Interpellé alors qu’il rentrait d’une réunion politique à Muanda, il avait simplement refusé de se soumettre à un contrôle d’identité.
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