Côte d’Ivoire : nouveau report de l’audience pour une éventuelle extradition de Justin Koné Katinan

Un tribunal ghanéen a décidé, jeudi 11 octobre, de repousser l’audition de la demande d’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, au 16 octobre, date à laquelle il doit aussi être entendu pour crimes de sang.

Justin Koné Katinan, en 2010. © AFP

Justin Koné Katinan, en 2010. © AFP

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Publié le 11 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

L’audition de la demande d’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan a été repoussée au 16 octobre par un tribunal ghanéen, date à laquelle il doit aussi être entendu pour conspiration et pour le meurtre de deux hommes.

Le magistrat Aboagye Tandoh a ajourné l’audition, jeudi 11 octobre, à la demande de l’accusation. Justin Koné Katinan sera maintenu en détention jusqu’à sa prochain audience. « Je suis déboussolé maintenant »,  a-t-il déclaré devant la cour. « Je ne comprends pas ce qui se passe, que fait-on de ma liberté? ». « Nous devons nous conformer à la procédure. Vous devez vous comporter comme un homme », a répondu le magistrat ghanéen.

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Bras de fer

Visé depuis un an par un mandat d’arrêt international émis par Abidjan pour « crimes économiques », il est en exil depuis la fin de la crise postélectorale. Dernier ministre du Budget de Laurent Gbagbo, Koné Katinan a été arrêté à plusieurs reprises. Il avait été libéré sous caution, le 25 septembre, puis à nouveau interpellé, vendredi dernier.

Son cas, ainsi que des incidents à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont abouti à un bras de fer entre les deux pays, le premier ayant fermé ses frontières terrestres et maritimes avec le second du 22 septembre au 7 octobre.

(Avec AFP)

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La justice ghanéenne et la frégate argentine

Les autorités ivoiriennes ne sont pas les seules à se casser les dents sur la justice du Ghana. Un bâtiment école de la marine argentine, est retenu dans un port près d’Accra depuis le 2 octobre suite à un recours intenté devant la justice ghanéenne par le fonds spéculatif NML, détenteur de titres de dette argentins. Jeudi, le Tribunal de commerce d’Accra a refusé, en appel, de libérer cette frégate. Aucune date n’a été fixée pour une prochaine audience.

« Ce qui nous a été présenté par le plaignant (l’Argentine) n’est pas suffisant pour revenir sur la décision de justice. L’appel est rejeté », a déclaré le juge Richard Adjei Frimpong. Les avocats de l’Argentine ont fait valoir l’immunité dont jouit, selon eux, le navire militaire. Mais, pour la cour, l’Argentine avait déjà levé cette immunité en contractant sa dette auprès du fonds NML. Larry Otu, avocat du gouvernement argentin, a également demandé à ce que le navire puisse faire le plein de carburant afin de pouvoir continuer à faire tourner ses générateurs, ce à quoi la cour a répondu que les deux parties devraient s’entendre directement à ce sujet et sur d’autres questions logistiques.

Comme avec la Côte d’Ivoire, cette décision de justice pourrait créer un incident diplomatique. Si les autorités portuaires ghanéennes considèrent quant à elles qu’elles ne font qu’appliquer une décision de justice, Buenos Aires estime que cette décision est contraire à la Convention de Vienne sur l’immunité diplomatique. (Avec AFP)

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