Kenya : trois anciens Mau Mau autorisés à poursuivre la Grande-Bretagne

Trois anciens membres de la rébellion indépendantiste kényane Mau Mau ont été autorisés par la Haute cour de Londres, vendredi 5 octobre, à poursuivre la Grande-Bretagne pour les crimes commis à leur encontre dans les années 1950.

L’entrée de l’association des vétérans Mau Mau à Nyeri, au Kenya, le 4 novembre 2011. © AFP

L’entrée de l’association des vétérans Mau Mau à Nyeri, au Kenya, le 4 novembre 2011. © AFP

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Publié le 5 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Le baroud d’honneur de Jane Muthoni Mara (73 ans), Paulo Muoka Nzili (85 ans), et Wambuga Wa Nyingi (84 ans) n’aura pas été vain. Ces trois anciens membres de la rébellion indépendantiste kényane Mau Mau ont été autorisés par la Haute cour de Londres, vendredi 5 octobre, à poursuivre la Grande-Bretagne pour les crimes commis à leur encontre dans les années 1950.

Le juge Richard McCombe a estimé « qu’un procès équitable restait possible » en raison de la présence de « preuves pertinentes », donnant ainsi tort au gouvenement britannique qui réclamait la prescription des faits. « J’estime que la base de documents disponibles est tout à fait substantielle et de nature à dégager un tableau très complet de ce qui se passait dans les cercles gouvernementaux et politiques à Londres et au Kénya durant la loi d’urgence », a cependant décrété le juge McCombe.

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Tortures, abus sexuels

La femme et les deux hommes affirment avoir été torturés et victimes d’abus sexuels alors qu’ils étaient en détention dans un camp, lors de la féroce répression de la révolte des Mau-Mau par les autorités britanniques.

L’an dernier, la justice britannique avait déjà jugé recevable leurs plaintes en vue d’obtenir des compensations et des excuses. Mais, si les autorités britanniques ont reconnu l’existence d’actes de tortures, le gouvernement refuse toujours de les indemniser. Le Foreing office avait ainsi saisi la Haute cour en juillet 2012, faisant valoir qu’un procès ne saurait se dérouler plus d’un demi-siècle après les faits, en raison de la disparition de nombreux témoins et pièces à conviction.

(Avec AFP)
 

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