Africa Energy va construire une centrale électrique de 300 MW au Sénégal

La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et la société privée Africa Energy ont signé un partenariat pour la construction d’une centrale thermique d’une puissance de 300 mégawatts (MW).

Implantée à Mboro, la centrale devrait être livrée dans 36 mois pour un coût total de 300 milliards de F CFA. © Sylvain Cherkaoui/JA

Implantée à Mboro, la centrale devrait être livrée dans 36 mois pour un coût total de 300 milliards de F CFA. © Sylvain Cherkaoui/JA

Publié le 20 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Vendredi 16 août, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et la société privée sénégalaise Africa Energy ont signé un contrat pour la construction d’une centrale électrique d’une puissance de 300 mégawatts (MW). La centrale, dont la production doit débuter en 2016, fonctionnera au gaz et au charbon. Elle sera implantée à Mboro (région de Thiès) et devrait être livrée dans 36 mois pour un coût total de 300 milliards de F CFA (610 millions de dollars).

Selon le directeur général de la Senelec, Pape Dieng, l’apport énergétique de cette infrastructure permettra de procéder à une baisse sensible du prix du kilowatt/heure (kw/h) qui va passer à 66 F CFA. Autre particularité de ce contrat, il a été signé de gré à gré. Au Sénégal, du fait du Code des marchés, les contrats de gré à gré soulèvent souvent la polémique. Une polémique que le directeur général de la Senelec tente d’étouffer : « Il est bon de préciser à l’attention des journalistes qu’il s’agit là du contrat qui a fait l’objet de beaucoup d’écrits dans lesquels on a accusé la Senelec d’avoir signé un marché de gré à gré. On s’inscrit dans la loi. La seule chose qu’on nous demande, c’est de respecter la loi ».

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Les actionaires d’Africa Energy sont inconnus

« Contrairement à ce qui a été dit, la Senelec ne court aucun risque dans l’opération, ajoute-t-il. « La Senelec ne sort aucun franc. C’est Africa Energy qui recherche les financements, qui prend le risque de construire sa centrale et à la fin la Senelec donne ses exigences, à savoir un prix du kilowatt/heure compétitif et un délai de mise en service acceptable », précise encore M. Dieng. « Le seul engagement du gouvernement est de rembourser les frais de capacité », conclut-il. Selon le directeur général d’Africa Energy, Alassane Diallo, le financement est « pratiquement bouclé ».

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Le 2 novembre 2012, Africa Energy et le ministre de l’Énergie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, signaient un protocole dont l’aboutissement est ce contrat avec la Senelec. L’entreprise publique s’est lancée dans le « mix énergétique » afin de satisfaire, selon son directeur général, la forte demande, d’améliorer la qualité et le coût de l’électricité. Selon les informations du Bureau d’appui à la création d’entreprises, Africa Energy a été créée en février 2013 avec un capital de départ de 10 millions de F CFA. Le ou les véritable(s) actionnaire reste(nt) inconnu(s) à ce jour.

La Senelec, qui explore le partenariat public-privé pour résoudre ses problèmes de production, a déjà signé un protocole d’achat d’énergie solaire avec les belges de Sol Invest au prix de 65 F CFA le kw/h pour alimenter la région de Ziguinchor (Sud). Un autre accord a été signé avec Wind Solar Sénégal, filiale de Wind Solar Italia.

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