Mali : la France proposera un projet de résolution pour préparer un mandat de l’ONU

Le texte que la France va proposer au Conseil de sécurité « dans les prochains jours » appelle la Cedeao à fournir « un concept d’opération accepté par le Mali » et ses membres « dès que possible », a déclaré jeudi 4 octobre, l’ambassadeur français à l’ONU Gérard Araud.

L’ambassadeur français à l’ONU, le 2 août 2012 au siège de l’ONU. © Getty Images/AFP/Archives – Mario Tama

L’ambassadeur français à l’ONU, le 2 août 2012 au siège de l’ONU. © Getty Images/AFP/Archives – Mario Tama

VINCENT-DUHEM_2024

Publié le 5 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

Un projet de résolution sur la crise malienne devrait être proposé par la France au Conseil de sécurité « dans les prochains jours », a annoncé jeudi 4 octobre, l’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud. Le texte prépare le terrain pour un feu vert ultérieur de l’ONU à une intervention militaire mais ne l’entérine pas.

Selon Gérard Araud, le projet combinera « une réponse politique et militaire » à la crise malienne en appelant « à l’ouverture d’un dialogue » entre Bamako et les islamistes qui contrôlent le Nord et en prévoyant l’entraînement sur place de l’armée malienne. Figurera également « un appel aux groupes armés (du Nord) à se dissocier du terrorisme » et une demande au gouvernement malien « d’ouvrir un dialogue avec le Nord ».

la suite après cette publicité

Ce n’est qu’après la réunion prévue à Bamako le 19 octobre, – devant rassembler la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine et l’Union européenne notamment -,  qu’il sera possible d’« autoriser le déploiement d’une force » en faisant adopter par le Conseil une deuxième résolution, espère Gérard Araud.

Questions non résolues

Si la France et la Grande-Bretagne ont insisté sur « l’unité » des membres du Conseil sur le dossier malien, des diplomates ne cachent cependant pas que l’obtention d’une résolution donnant effectivement un mandat de l’ONU prendra du temps. « Il faudra encore beaucoup de discussions entre les membres du Conseil eux-mêmes avant de pouvoir (en) discuter avec la Cedeao », a estimé mardi Gert Rosenthal, l’ambassadeur du Guatemala, qui préside le Conseil en octobre.

Le projet de résolution devrait aussi encourager la Cedeao et Bamako à fournir enfin les renseignements que le Conseil réclame depuis plusieurs mois sur les modalités d’une opération militaire panafricaine pour reconquérir le Nord. « Nous devons reconstruire l’armée malienne et rappeler à la Cedeao qu’il nous faut dès que possible un concept d’opération accepté par le Mali et par les membres de la Cedeao », a souligné l’ambassadeur.

la suite après cette publicité

Les membres de l’ONU semblent sur ce point naviguer à vue. « Qui fait quoi, quelle est l’ampleur de l’opération, quelles en sont les implications budgétaires? ». Toutes ces questions restent non résolues. « Personne ne nie que c’est un problème grave, en particulier la menace terroriste, et qu’on ne doit pas le laisser pourrir », analyse un autre diplomate. « Donc s’il y a un plan crédible le Conseil doit le soutenir, mais nous sommes encore loin de pouvoir dire :  "Voici le plan et nous le soutenons tous" ».

(Avec AFP)
 

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires