Côte d’Ivoire : un militaire avoue avoir tué le général Adama Dosso en 2011
Deux des cinq militaires qui comparaissent pour enlèvement, séquestration, assassinat, ou complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major à la retraite Adama Dosso, ont avoué leur culpabilité mercredi 3 octobre, lors de la deuxième journée du premier grand procès lié à la crise ivoirienne de 2010-2011.
![Le général Brunot Dogbo Blé arrive à Abidjan, le 2 octobre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/10/04/004102012090417000000photo_1349196270790-3-0.jpg)
Le général Brunot Dogbo Blé arrive à Abidjan, le 2 octobre. © AFP
Interrompu mercredi 3 octobre en fin de journée, le premier grand procès lié à la crise ivoirienne de 2010-2011 doit reprendre jeudi 4 octobre. Mercredi, deux des cinq militaires qui comparaissent depuis le 2 octobre pour enlèvement, séquestration, assassinat, ou complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major à la retraite Adama Dosso, proche d’Alassane Ouattara, en mars 2011, ont avoué leur culpabilité.
Le sergent Jean Noël Lago Léo, un militaire fidèle de Laurent Gbagbo a ainsi avoué être le meurtrier. Le militaire a demandé d’emblée « pardon » à la famille du défunt et révélé avoir tué la victime en lui tirant dessus à la kalachnikov. L’exécution a eu lieu vers un village proche d’Abidjan, a-t-il raconté.
Un autre prévenu, premier accusé entendu, le sergent Noël Toualy, a reconnu avoir arrêté le gradé à un barrage situé près du « Golf » et affirmé l’avoir conduit jusqu’à certains de ses supérieurs. Le colonel-major avait été arrêté alors qu’il sortait du Golf Hôtel, quartier général du président élu Alassane Ouattara, engagé à cette époque dans un bras de fer sanglant avec le président sortant Laurent Gbagbo.
Inculpation de génocide
L’audience, au palais de justice du Plateau (centre) placé sous bonne garde, avait commencé par le rejet par le tribunal des exceptions en annulation introduites à l’ouverture du procès par la défense, qui reproche au procureur militaire d’avoir endossé une instruction menée par un magistrat civil.
Le général Brunot Dogbo Blé, l’un des principaux piliers sécuritaires de l’ancien régime, n’a pas encore été entendu. Il est également inculpé de génocide et d’autres crimes commis durant la crise postélectorale. L’Ancien chef de la Garde républicaine est aussi, avec deux autres officiers, inculpé de complicité d’assassinat du général Robert Gueï. Principal accusé, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », l’ex-chef de la sécurité rapprochée de l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, a été inculpé de l’assassinat du général Gueï.
(Avec AFP)
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