Côte d’Ivoire : le porte-parole de Gbagbo, Justin Koné Katinan, libéré sous caution à Accra

Son passeport a été confisqué, sa caution fixée à 20 000 euros… Mais Justin Koné Katinan, visé par un mandat international émis par la justice ivoirienne pour crimes économiques, a été remis en liberté, mardi 25 septembre, par un tribunal d’Accra. L’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo vers Abidjan ne paraît pas imminente…

Justin Koné Katinan, en 2010 à Abidjan. © AFP

Justin Koné Katinan, en 2010 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 25 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Les relations entre Accra et Abidjan ne sont pas près de s’améliorer. Alors que la Côte d’Ivoire réclame à corps et à cri l’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, celui-ci a été remis en liberté sous caution au Ghana, mardi 25 septembre.

« Il est très probable que la procédure (d’extradition) soit retardée et par conséquent je vais accorder à l’accusé la liberté sous caution », a expliqué le juge Aboagye Tandoh en audience, mardi matin. Visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice ivoirienne, Koné Katinan était détenu à Accra depuis août. Abidjan l’accuse de crimes économiques commis lorsqu’il était ministre du Budget durant la crise postélectorale.

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Le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo) a salué cette remise en liberté. « C’est une très bonne décision. Justice a été rendue et très bien rendue. Ce n’est pas en emprisonnant un adversaire politique qu’on va aller à la réconciliation. On devrait s’en inspirer », a déclaré Richard Kodjo, secrétaire général par intérim et porte-parole du parti.

Statut de réfugié ?

Selon les avocats de Koné Katinan, son passeport a été confisqué par la justice ghanéenne, mais il ne serait pas extradable car il aurait le statut de réfugié. Sa caution est fixée à 50 000 cedis (soit 20 000 euros) et il doit se manifester aux autorités toutes les deux semaines.

Cela fait déjà plusieurs semaines que la justice ghanéenne examine la demande d’extradition de la Côte d’Ivoire. Une situation qui exaspère Abidjan. D’où une réaction sans doute un peu passionnelle après une nouvelle attaque armée contre des forces ivoiriennes à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Le président Alassane Ouattara a ordonné vendredi dernier la fermeture des quelque 700 km de frontières avec le Ghana. Seule la frontière aérienne a rouvert lundi.

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(Avec AFP)
 

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