Violences policières : le ministre marocain de la Justice reconnaît « plusieurs cas d’abus »
Mustapha Ramid a déclaré, mardi 25 septembre, dans le journal arabophone « Akhbar Al-Youm », que le gouvernement Benkirane devait recadrer les forces de police, jugées coupables de « plusieurs abus » contre les citoyens marocains.
![Le Maroc connaît de nombreuses manifestations depuis le début du « Printemps arabe ». © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/09/25/025092012153729000000pol.jpg)
Le Maroc connaît de nombreuses manifestations depuis le début du « Printemps arabe ». © AFP
Coups de matraques, interpellations (très) muclées, arrestations abusives : les policiers marocains ne sont généralement pas des tendres. Mardi 24 septembre, le ministre de la Justice Mustapha Ramid a reconnu « plusieurs cas d’abus » de la police dans l’encadrement de récentes manifestations publiques au Maroc. Il a ajouté que le gouvernement devait « revoir la manière » dont ces forces de l’ordre interviennent.
« Il y a eu effectivement plusieurs cas d’abus de la part des forces de police contre des citoyens », a déclaré Mustapha Ramid dans les colonnes du quotidien arabophone Akhbar Al-Youm du 24 septembre. « Le gouvernement doit revoir la manière dont les forces de l’ordre interviennent pour qu’elle soit conforme à la loi », a-t-il poursuivi, en allusion à de récentes manifestations pacifiques au cours desquelles la police marocaine est intervenue violemment pour disperser la foule.
M20F et diplômés chômeurs
Le ministre prend toutefois soin de ne pas aller trop loin en affirmant qu’il y a également eu « certains abus de la part de citoyens, qui occupent les grands boulevards et gênent la circulation ». « C’est la responsabilité de tous, et pas seulement d’une seule partie », a-t-il relevé.
Le Maroc connaît de fréquentes manifestations depuis plusieurs mois. Elles sont animées par des diplômés chômeurs qui réclament un emploi dans la fonction publique ou par les sympathisants du Mouvement du 20 février, mouvement né dans le tumulte du Printemps arabe et qui revendique des réformes politiques profondes.
(Avec AFP)
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