Somalie : le nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud (déjà) visé par un attentat

Un attentat perpétré a ciblé mercredi 12 septembre au matin l’hôtel où loge Hassan Cheikh Mohamoud. Si le nouveau président somalien n’a pas été touché, trois soldats ont été tués par les explosions.

Le nouveau président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, est un universitaire. © AFP

Le nouveau président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, est un universitaire. © AFP

Publié le 12 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Alors qu’il a été élu lundi 10 septembre en fin d’après-midi, Hassan Cheikh Mohamoud, le nouveau président somalien, vient d’être ciblé par un attentat, duquel il est ressorti indemne d’après le porte-parole de l’Amisom (force de l’Union africaine en Somalie), le colonel Ali Houmed. Mercredi matin, au moins deux explosions ont retenti près de l’hôtel où réside le président, à Mogadiscio.

L’attentat a coûté la vie à trois soldats

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Ali Houmed a assuré à l’AFP que « tous ceux qui étaient à l’intérieur de l’hôtel (au moment de l’explosion) sont indemnes ». Trois soldats, un Ougandais et deux Somaliens qui étaient postés à l’esxtérieur, ont quant à eux péri dans l’attaque.

Un responsable policier a indiqué que deux ou trois kamikazes seraient les auteurs de ce qui ressemble à des attentats-suicide, car des restes humains jonchent l’entrée de l’hôtel, d’après un journaliste de l’AFP présent sur les lieux.

Au moment où l’attentat est survenu, le président somalien recevait le ministre kényan des Affaires étrangères, Samson Ongeri, d’après un diplomate de ce pays voisin.

Les shebab revendiquent l’attaque

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Les islamistes somaliens shebab ont très rapidement revendiqué l’attentat. Ces derniers ont certifié, par la voix de leur porte-parole, Ali Mohamoud Rage, qu’ils sont  « responsables de l’attaque contre le soi-disant président », ajoutant que « de telles attaques continueront jusqu’à ce que la Somalie soit libérée ».

La veille, les shebab avaient exprimé tout le mal qu’ils pensaient du scrutin présidentiel, qui s’est tenu lundi dernier, tout en prenant soin préciser que cela n’avait rien de personnel à l’encontre d’Hassan Cheikh Mohamoud. L’ancien universitaire n’est en effet pas le pire des présidents possibles pour les djihaddistes dans la mesure où on le dit proche du parti islamiste al-Islah.

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Le président battu, Sharif Cheikh Ahmed était, par contre, considéré comme « un traître » par les islamistes radicaux pour avoir opéré un grand virage, passeant des rangs de la rébellion à ceux du gouvernement. Pour les shebab, le vote de lundi se limitait à un « projet ennemi » téléguidé par « l’Éthiopie, le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, Djibouti et l’Occident », comme l’a confié leur porte-parole M. Rage.

"Ennemis de la Somalie"

Ce dernier a précisé que le nouveau président était perçu par les shebab comme agissant « dans le cadre d’une Constitution élaborée par les ennemis de la Somalie qui ont des intérêts géopolitiques négatifs, en particulier les pays voisins ».

Depuis des années, les institutions somaliennes provisoires, qui ont été remplacées par un nouveau Parlement le mois dernier et par un nouveau président lundi dernier, sont ardemment combattues par les shebab.

(Avec agences)
 

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