Mauritanie : « 72% des jeunes filles subissent la pratique de l’excision »

S’exprimant à l’occasion du Congrès international sur la violence contre les femmes à Casablanca, au Maroc, la chercheuse mauritanienne Aïcha Bah Bah s’est notamment attardée sur le drame de l’excision qui touche les femmes de son pays.

Des femmes mobilisées pour l’abandon de l’excision au Sénégal. © AFP

Des femmes mobilisées pour l’abandon de l’excision au Sénégal. © AFP

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Publié le 6 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Le constat est alarmant. « En Mauritanie, plus de 72% des jeunes filles subissent la pratique de l’excision, qui est l’une des formes de violence les plus graves contre les femmes », a déclaré la sociologue Aïcha Bah Bah lors du Congrès international sur la violence contre les femmes à Casablanca, au Maroc.

S’exprimant devant les représentants d’une vingtaine de pays arabes dont le Mali, le Yémen, la Jordanie ou la Tunisie, la chercheuse n’en n’est pas restée là. Selon elle, l’engraissement forcé des jeunes filles, dans un pays le surpoids est considéré comme un critère de beauté, et les violences physiques sont d’autres formes de violence infligées aux Mauritaniennes, a poursuivi Aïcha Bah Bah.

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Mariées à 10 ans

« La jeune fille est forcée de se gaver, de manger de grandes quantités de lait et de produits gras, pour qu’elle puisse se marier dès l’âge de 10 ou 11 ans », a-t-elle déclaré.

« Les femmes sont régulièrement battues en Mauritanie. Battre sa femme est même perçu comme un acte de protection. Dans certaines régions, les nouveaux mariés reçoivent des fouets comme cadeaux de mariage », a souligné la chercheuse.

(Avec AFP)
 

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