Accident de bus au Maroc : surcharge dans un véhicule « en mauvais état »

Deux jours après le tragique accident d’autobus qui a eu lieu près de Marrakech, le gouvernement marocain a transmis les premières conclusions de la commission d’enquête mise sur pied suite au drame. La surcharge et la vétusté du bus sont pointées du doigt.

Une équipe de secouristes sur les lieux de l’accident près de Marrakech. © AFP

Une équipe de secouristes sur les lieux de l’accident près de Marrakech. © AFP

Publié le 6 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Maroc est en deuil après l’accident d’autobus, le plus meurtrier de  l’histoire du royaume chérifien, qui a coûté la vie à 42 personnes mardi à 100 km au sud de Marrakech, après que leur car eut terminé sa course dans un ravin. Vingt-cinq personnes ont par ailleurs été blessées, dont quatre grièvement.

S’exprimant au terme d’une réunion destinée à étudier une série de mesures contre l’insécurité routière, le ministre marocain des Transports, Aziz Rebbah, a affirmé que l’accident est dû à un nombre trop élevé de passagers et à la vétusté du bus.

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Selon « deux premiers constats bien établis », l’autocar transportait 11 passagers de trop et était « en mauvais état », a déclaré à l’agence MAP M. Rebbah, également ministre de l’Équipement, ajoutant qu’une commission allait se pencher sur la légalité du dernier contrôle technique passé par le véhicule.

Toutefois, toujours selon le ministre marocain, « les premiers éléments » tendent à confirmer que le bus « aurait été soumis à un contrôle routier avant l’accident ».

Le ministre a en revanche mis hors de cause les infrastructures routières, alors que le drame s’est déroulé de nuit dans la descente du plus haut col (2 300 mètres) du pays, entre les villes de Ouarzazate et Marrakech (sud).

Aziz Rebbah a souligné qu’un seul accident s’est produit sur cette même route entre 2005 et 2011, avant d’ajouter que « l’élément humain » était responsable de « 80% des accidents survenus sur les routes nationales ».

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Lutter contre l’insécurité routière : une nécessité

Ce drame, qui a profondément choqué le pays, est venu souligner les ravages de l’insécurité routière dans le royaume où, selon des chiffres officiels, plus de 4 000 personnes ont trouvé la mort en 2011, soit l’équivalent de 13 décès chaque jour.

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Cela représente une progression de près de 12% sur un an, en dépit de la récente entrée en vigueur d’un nouveau code de la route. Sur les six premiers mois de 2012, le nombre de morts a encore augmenté de 8%, selon des statistiques du comité national de prévention des accidents.

Suite au drame, le gouvernement a promis mercredi des mesures, au terme de son « comité d’urgence » tenu en présence du Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Le ministre des Transports a annoncé la mise en place d’une « cellule de réflexion sur les moyens de lutter contre les accidents de la route ». Elle sera chargée de définir des « mesures à caractère urgent et d’autres à caractère structurants », selon la MAP.

D’après Aziz Rebbah, le gouvernement envisage déjà un « retrait du parc de tout autocar ne respectant pas les normes techniques en vigueur » et le renforcement des contrôles techniques dans les gares routières et les sociétés de transport. Un renforcement des contrôles du « temps de conduite journalier, qui ne doit pas dépasser huit heures », a également été évoqué, tout comme des amendements au code de la route.

(Avec AFP)

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