La Mauritanie a livré à la Libye Abdallah Senoussi, l’ancien chef du renseignement de Kadhafi
Abdallah Senoussi, l’ancien chef des services de renseignement du régime de Mouammar Kadhafi, a été remis par la Mauritanie aux autorités libyennes.
![Abdallah Senoussi avait été arrêté le 17 mars à Nouakchott. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/09/05/005092012122013000000abdaextramaliok.jpg)
Abdallah Senoussi avait été arrêté le 17 mars à Nouakchott. © AFP
Lentement mais sûrement, les nouvelles autorités libyennes sont en train de s’assurer que la plupart des anciens hommes forts du régime de Mouammar Kadhafi soient traduits en justice au pays. Après Baghdadi Mahmoudi, l’ancien Premier ministre extradé par la Tunisie le 24 juin, c’est au tour d’Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement de Kadhafi, d’être remis à Tripoli par la Mauritanie.
Voici une vidéo de son arrivée sur le sol libyen.
Les premières rumeurs concernant l’extradition de l’ancien colonel ont commencé à circuler mardi 4 septembre au soir sur les réseaux sociaux libyens. Elles ont été confirmées ce mercredi matin par la télévision d’État, qui précisait dans un bandeau écrit en arabe : « les autorités mauritaniennes remettent l’ex-chef des renseignements libyens Abdallah Senoussi à la Libye. »
Lire aussi notre reportage en Libye : "Oublier Kadhafi".
Contacté par l’AFP, un officiel mauritanien a indiqué que « toutes les procédures légales concernant cette extradition ont été respectées et les garanties d’usage données par le gouvernement libyen », avant de confirmer qu’Abdallah Senoussi, arrêté le 17 mars à Nouakchott, avait « effectivement quitté la Mauritanie. »
Figure de l’ancien régime
Beau-frère de l’ancien Guide de la révolution libyenne, Abdallah Senoussi faisait partie du premier cercle du pouvoir de l’ancien régime. Sa cavale spectaculaire après la chute de Tripoli avait fait couler beaucoup d’encre.
Recherché par la Libye et la Cours pénale internationale (CPI), accusé d’avoir organisé la répression des manifestations qui ont lancé la révolution libyenne, il a été inculpé en mai à Nouakchott pour être entré dans le pays illégalement et sous une fausse identité. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, avait récemment indiqué qu’il serait jugé avant toute décision concernant son éventuelle extradition.
>> Diaporama : dans la Libye de l’après-Kadhafi
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