Mali : le front anti-putsch réclame l’intervention militaire de la Cedeao « sans délai »

La coalition du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) a publié à Bamako un communiqué exhortant les autorités maliennes à demander officiellement l’intervention de la Cedeao pour reconquérir le nord du pays, occupé par des islamistes.

Des combattants du Mujao paradent sur un char abandonné par l’armée, le 7 août 2012 à Gao. © Romaric ollo Hien/AFP/Archives

Des combattants du Mujao paradent sur un char abandonné par l’armée, le 7 août 2012 à Gao. © Romaric ollo Hien/AFP/Archives

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Alors que les islamistes du Nord-Mali progressent sensiblement vers le sud du pays – ils occupent depuis le 1er septembre la ville de Douentza (dans la région de Mopti, Centre) – le front anti-putsch est monté au créneau à Bamako pour réclamer l’intervention d’une force africaine afin de libérer le pays. Dans un communiqué daté de lundi 3 septembre, le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), qui regroupe 40 partis politiques, « demande instamment au président de la République d’adresser, sans délai, à la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest], à l’Union africaine et aux Nations unies la requête tant attendue aux fins d’interventions des forces africaines pour aider "l’armée malienne" à libérer le territoire national ».

En apparence, le problème est simple. La Cedeao se déclare prête à envoyer au Mali une force de quelque 3 300 soldats, mais souhaite auparavant obtenir un mandat de l’ONU. Laquelle organisation attend une demande officielle de Bamako, ainsi que des plans détaillés de la Cedeao – ce qui n’est toujours pas le cas. Par ailleurs, des négociations ont été entamées avec les islamistes d’Ansar Eddine et du MNLA, sans succès jusqu’à présent.

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"Affront intolérable"

« Il est temps, grand temps de mettre fin aux tergiversations sur la question de la requête qui est la jauge de notre volonté politique et de notre détermination à nous engager dans la voie du recouvrement de l’intégrité de notre territoire », ajoute le FDR, qui s’indigne de la prise de Douentza par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

« La prise de Douentza par le Mujao, à la barbe des forces armées et de sécurité massivement cantonnées à Sévaré (à environ 15 km à l’est de Mopti) » est un « affront intolérable » à l’armée. Il « exige du gouvernement des actions appropriées et immédiates pour sécuriser les zones non encore occupées et procéder sans délai à la récupération des zones occupées par les islamistes armés », indique encore le FDR.

(Avec AFP)
 

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