RDC – Football : TP Mazembe, une pression ordinaire
Disqualifié de la Ligue des Champions en 2011, le TP Mazembe s’est réinstallé parmi le gratin du football africain. Dimanche (15 h 30), le club de Lubumbashi (RDC) recevra les Égyptiens d’Al-Ahly, leaders du groupe B, pour une confrontation presque décisive pour la suite de la compétition.
La plaie se referme tout doucement, mais ce souvenir douloureux hante encore quelques mémoires en RDC. Le TP Mazembe (TPM), vainqueur des éditions 2009 et 2010 de la Ligue des Champions, avait du abandonner l’idée de conquérir un troisième titre consécutif après la décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) de le disqualifier, après des plaintes déposées par Simba Sports (Tanzanie) et le WAC Casablanca (Maroc) à propos du transfert de Janvier Bessala de l’Espérance Tunis au TPM.
Lamine N’Diaye, l’entraîneur sénégalais des Corbeaux, a mis du temps à digérer cette décision coûteuse financièrement et compliquée sportivement. « La Ligue des Champions est une compétition fantastique, et en être privés alors que nous avions gagné notre place sur le terrain, fut vécu comme une injustice. Économiquement, elle est lucrative, et en cas de victoire, la participation à la Coupe du Monde des Clubs peut rapporter de l’argent. Et sportivement, j’avais ressenti après la décision de la CAF une certaine démotivation des joueurs. Lesquels s’étaient finalement vite ressaisis. » Cette absence de recettes générés par la Ligue des Champions n’a cependant pas (trop) impacté les finances d’un club présidé par le multimillionnaire Moïse Katumbi. « Il a tenu tous ses engagements contractuels avec les joueurs recrutés dans l’optique de la Ligue des Champions », ajoute N’Diaye.
N’Diaye : "Les demi-finales, une nécessité"
Cette année, Katumbi a assigné à son entraîneur le même objectif que pour les précédentes, « aller le plus loin possible dans toutes les compétitions où le club est engagé. » Ce qui, dans la bouche du premier bailleur de fond du club katangais, est une invitation à étoffer un peu plus son palmarès. « Le match face à Al-Ahly ( vainqueur 2-1 à l’aller, NDLR) peut nous permettre de nous rapprocher de la qualification pour les demi-finales, qui est une nécessité. Terminer premier ou deuxième du groupe, ce n’est pas le plus important. Ce qui est essentiel, c’est de passer. »
Moïse Katumbi, sans vraiment changer ses habitudes, a encore une fois puisé dans sa cassette pour renforcer l’équipe et proposer des salaires qui connaissent peu d’équivalent en Afrique. Et le président des Corbeaux a investi beaucoup de son argent personnel dans la construction du nouveau stade. « La pression reste la même que d’habitude. Nous aurions gagné la Ligue des Champions en 2011, cela n’aurait rien changé », assure Lamine N’Diaye, dont le contrat arrivera à son terme au mois de décembre prochain. Et dont l’avenir dépend forcément du respect de la feuille de route présidentielle…
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