Présidentielle au Ghana : John Dramani Mahama désigné candidat du NDC
John Dramani Mahama défendra les couleurs du Congrès national démocratique (NDC) lors de l’élection présidentielle qui aura lieu en décembre au Ghana. Seul à briguer l’investiture, le successeur de feu John Evans Atta Mills à la tête de l’État a été élu par 99,5% des délégués de son parti.
Le Congrès national démocratique (NDC) connaît enfin son nouveau candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu en décembre. John Dramani Mahama (53 ans), devenu chef d’État après la mort du président John Evans Atta Mills, le 24 juillet, a été élu par l’ensemble délégués de son parti, jeudi 30 août lors d’un congrès spécial, au stade des sports de Kumasi (Volta).
Le président par intérim étant le seul à se présenter, l’élection a tourné au plébiscite. Le NDC, qui avait à cœur de se montrer uni et rassemblé, a tout fait pour éviter toute candidature dissidente. Venus de tout le pays, les délégués du parti (plus de 2700) ont ainsi accordé 99,5 % des suffrages à John Mahama. Seuls quatre d’entre eux se sont opposés à son élection.
Avant le scrutin, John Dramani Mahama, vêtu d’un tee-shirt à l’effigie de son prédécesseur, s’est engagé à assurer l’unité du NDC. « La mort du président Mills a été un malheur, mais elle a ouvert de nouvelles opportunités pour que le parti travaille dur pour le développement général du pays », a-t-il déclaré. « Je sais qu’il y a des désaccords au sein du parti depuis que nous sommes au pouvoir en 2008, mais je m’engage à assurer l’unité du parti », a-t-il poursuivi.
Après le décès d’Atta Mills, le NDC s’était retrouvé dans une situation autant inédite que dangeureuse. Conformément aux lois du parti, John Mahama en avait pris la tête. Mais les textes du NDC n’en faisant pas automatiquement son candidat, le nouveau président ghanéen devait justifier son statut par une élection.
Les Rawlings présents
Au vue des fortes tensions qui ont miné le parti au pouvoir depuis plus d’un an, beaucoup craignaient que la tenue d’un nouveau congrès soit l’occasion pour le couple Rawlings de semer à nouveau la division. Il n’en fut rien. Nana Konadu Agyeman-Rawlings, qui s’était présentée contre Atta Mills lors des primaires du parti en juillet 2011, ne s’est pas rendue à Kumasi au contraire de son mari, l’ancien chef d’État Jerry Rawlings, dont la participation au congrès a longtemps été incertaine.
Dans un discours plein de verve, Rawlings, le charismatique fondateur du NDC, a appelé les membres du parti « à féliciter » John Mahama, tout en appelant ce dernier à « restaurer l’intégrité du NDC ». Une attaque à peine voilée envers Atta Mills.
Lors de la présidentielle de décembre, le candidat du NDC aura comme principal adversaire le leader de l’opposition, Nana Akufo-Addo (68 ans), un avocat et homme politique expérimenté du Nouveau parti patriotique (NPP).
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