Tunisie – Ettounsiya TV : le producteur Sami Fehri s’est rendu à la justice

Sami Fehri, le patron d’Ettounsiya TV, s’est rendu jeudi 30 août à la justice tunisienne, qui avait ordonné son placement en détention dans une affaire de corruption remontant à l’époque Ben Ali.

Sami Fehri, patron d’une télévision tunisienne, le 24 mars 2011. © AFP

Sami Fehri, patron d’une télévision tunisienne, le 24 mars 2011. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 30 août 2012 Lecture : 1 minute.

Il l’avait annoncé dans une déclaration vidéo diffusée mercredi soir sur sa chaîne, Ettounsiya TV. Sami Fehri, producteur de la version tunisienne des Guignols de l’info, s’est rendu jeudi au procureur général pour être incarcéré, se conformant ainsi à un mandat d’arrêt émis la semaine dernière.

Sami Fehri « vient de se rendre au procureur général », a indiqué son avocate, Me Sonia Dahmani, sans plus de précisions.

la suite après cette publicité

La justice tunisienne avait ordonné le 24 août le placement en détention de M. Fehri dans un affaire de corruption remontant à l’époque du président déchu Ben Ali.

L’intéressé affirme que cette décision a été prise en représailles à la diffusion d’une émission satirique politique de Guignols par sa chaîne et qui a été retirée des ondes « sous pression », selon lui, du gouvernement dirigé par les islamistes du parti Ennahda.

Ancien associé de Belhassen Trabelsi

Les autorités affirment vouloir « assainir » le secteur des complices du régime déchu, à l’instar de M. Fehri, ancien associé de Belhassen Trabelsi, le beau-frère de Ben Ali aujourd’hui en fuite au Canada.

la suite après cette publicité

La société civile note que les déboires judiciaires du patron d’Ettounsiya coïncident avec l’arrêt de son émission « la logique politique » qui tournait en dérision les dirigeants du pays et du parti Ennahdha. Les Tunisiens étaient toutefois partagés sur le sort de cet ancien proche du clan Trabelsi.

Dans une déclaration vidéo diffusée dans la nuit de mercredi à jeudi par sa chaîne, M. Fehri avait indiqué qu’il allait se rendre, dénonçant des poursuites illégales et une attaque contre la liberté d’expression.

la suite après cette publicité

« La liberté d’expression dans laquelle nous vivons depuis le 14 janvier (2011, date de la fuite de Ben Ali) est menacée », a déclaré Sami Fehri, qui, sous le régime déchu, s’était fait un nom en produisant des émissions de divertissement à grand succès.

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires