Afrique du Sud : une nouvelle oeuvre exhibe le sexe de Jacob Zuma
Les artistes sud-africains ont fait de Jacob Zuma un de leurs sujets d’inspiration favoris. Après la peinture de Brett Murray, qui représentait, en mai dernier, le chef de l’État le sexe exhibé, le pénis présidentiel est une nouvelle fois à l’honneur dans une galerie de Cap Town. Non sans provoquer une nouvelle fois l’indignation du Congrès national africain (ANC).
Après « La lance » de Brett Murray en mai dernier, c’est désormais l’« Arme de destruction massive » qui crée la polémique en Afrique du Sud. Cette œuvre de l’artiste Ayanda Mabulu, exposée à la AVA Gallery de Cape Town et mise à prix 75 000 Rands (7 132 €), représente Jacob Zuma le sexe exhibé, dans la position d’un danseur traditionnel zulu, la jambe droite levée vers le ciel.
Comme « La Lance » de Brett Murray, lui aussi présent à la AVA Gallery en compagnie de 23 autres artistes, l’ « Arme de destruction massive » a provoqué la colère du Congrès national africain (ANC). « Nous condamnons fermement cette peinture. Tout portrait de ce type du président Zuma est irrespectueux », a ainsi déclaré le porte-parole de l’ANC, Keith Khoza, au Mail and Guardian.
"L’ANC est rempli d’avidité et de convoitise"
Si l’ANC envisage de demander le retrait de la peinture, Ayanda Mabulu tente de défendre son œuvre. Selon cette artiste de 31 ans, qui avait déjà suscité la polémique en 2010 avec le tableau « Un pauvre vaut mieux qu’une riche marionnette » représentant, déjà, le président Zuma, cette peinture est tout à fait « respectueuse » du chef de l’État. « Il y est représenté dans sa culture et dans son humanité », a-t-il expliqué.
« Je respecte les leaders historiques de l’ANC, ils ont travaillé pour l’intérêt de notre peuple. Mais aujourd’hui, le parti est rempli d’avidité et de convoitise. Je ne suis pas en train d’attaquer, je pose respectueusement une question », a-t-il conclu.
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