Togo : les autorités annoncent la libération d’une centaine de manifestants
Une centaine de personnes interpellées dans la nuit du 21 au 22 août, car elles ne possédaient pas de pièce d’identité, ont été relâchées vendredi par la gendarmerie, a annoncé un communiqué du ministre de la Sécurité, le colonel Damehane, publié dimanche 26 août.
Selon un communiqué du ministre de la Sécurité, le colonel Damehane, publié dimanche 26 août, 119 personnes interpellées dans la nuit du 21 au 22 août, lors d’une « opération de contrôle d’identité », ont été relâchées vendredi par la gendarmerie, après des « vérifications approfondies ». L’opération a été menée parce que certaines personnes avaient été « dépossédées de leurs motos par des manifestants incontrôlés » dans la ville de Lomé, affirme le communiqué. D’après les autorités, les personnes interpellées ne possédaient pas de pièce d’identité.
« Par ailleurs, huit autres personnes porteuses d’armes blanches ont été interpellées lors de ces manifestations. Elles ont fait l’objet d’une procédure judiciaire et (ont été) déférées devant le Parquet », précise le communiqué.
« Nous ne savons pas encore si 119 personnes ont été effectivement libérées, mais nous avons constaté que certains de nos militants arrêtés ont été relâchés. Nous ferons le point lundi matin », a réagi Pedro Amuzu, membre du collectif « Sauvons le Togo ».
Nouvelles manifestations mardi
Le collectif exige l’abrogation de nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l’Assemblée nationale sans consensus dans la classe politique. Il demande aussi le report à juin 2013 des élections législatives théoriquement prévues en octobre prochain, en raison de retards dans l’organisation du scrutin. Le coordonnateur de « Sauvons le Togo », Zeus Ajavon, a demandé jeudi le départ du régime du président Faure Gnassingbé, invitant les Togolais « à désobéir et à s’organiser ».
Samedi, des milliers de militants du collectif ont défilé dans les rues de Lomé avant d’organiser un meeting à la plage, sans que les forces de l’ordre s’y opposent. « Nous organiserons des marches suivies de sit-in à la place de l’indépendance les mardi, mercredi, jeudi et vendredi prochains. Le rassemblement se fera à Bè-Château », a déclaré Me Raphaël Kpandé-Adzaré, rapporteur du collectif. « Nous n’adresserons de correspondance à aucune autorité, parce que nous avons en face de nous, des gens qui ne respectent par les textes », avait-il souligné.
(Avec AFP)
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