Libye : l’ouverture du procès de Seif el-Islam Kadhafi prévue en septembre à Zenten

Le fils de Mouammar Kadhafi sera jugé à partir du mois de septembre à Zenten, a annoncé jeudi 23 août le porte-parole du procureur général libyen. Il est accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité durant la révolution libyenne qui a renversé le régime de son père. 

Seïf al-Islam, le fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, le 23 août 2011 à Tripoli. © AFP

Seïf al-Islam, le fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, le 23 août 2011 à Tripoli. © AFP

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Publié le 23 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Seif el-Islam, le fils du dictateur défunt Mouammar Kadhafi, sera bien jugé en Libye et non par la CPI à La Haye. Jeudi, le porte-parole du procureur général libyen a indiqué que le procès se tiendrait en septembre à Zenten, ville où le suspect est maintenu en détention depuis son arrestation, en novembre 2011.

« Un comité du Bureau du procureur général a achevé son enquête sur les crimes commis par Seif el-Islam depuis le début de la révolution, le 15 février (2011) jusqu’à son arrestation, et a préparé les chefs d’accusation qui doivent être retenus par le procureur général dans les prochains jours, avant de fixer une date pour le procès dont l’ouverture est prévue en septembre », a déclaré Taha Nasser Baara.

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M. Baara a précisé que Seif el-Islam, 40 ans, serait jugé dans la ville de Zenten, à 170 kilomètres au Sud-Ouest de Tripoli. Selon lui, la ville dispose d’un tribunal équipé pour un tel procès, qui sera par ailleurs ouvert à la presse. « Zenten est une ville de Libye et la loi nous permet de juger Seif dans la plupart des villes libyennes, dans la mesure où ses crimes ont concerné tout le pays », a souligné M. Baara.

Le porte-parole a également démenti des informations de presse faisant état de négociations entre le bureau du procureur et la milice d’ex-rebelles qui avait arrêté Seif el-Islam et aurait exigé un procès à Zenten. Selon lui, « les villes qui sont loin de la capitale sont plus sécurisées ».

Seif al-Islam Kadhafi fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l’humanité commis pendant la révolte qui a provoqué la chute puis la mort de son père en 2011.

Tensions avec la CPI

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Les autorités libyennes ont déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI à poursuivre le seul fils de l’ancien dirigeant à être détenu en Libye. « Durant les investigations, il n’y a eu aucune intervention de la CPI », a précisé M. Baara, précisant que le Bureau du procureur disposait de « preuves solides, sous forme (d’enregistrements) sonores, d’images, de documents et de témoignages ». « Nous pensons que ces preuves sont suffisantes pour le condamner et le juger », a ajouté le responsable libyen.

Depuis l’arrestation d’une délégation de la CPI durant près d’un mois, en juin, à Zenten, les relations semblent rompues entre Tripoli et la juridiction internationale. L’Australienne Melinda Taylor, qui assiste l’avocat officiellement désigné par la Cour dans l’affaire de Seif el-Islam, avait été arrêtée le 7 juin alors que la délégation de la CPI rendait visite au fils de Mouammar Kadhafi.

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Tripoli avait accusé l’avocate australienne d’avoir apporté un stylo-caméra pendant sa visite et tenté de transmettre à Seif el-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice du pays. Selon la CPI, Seif el-Islam souhaite être jugé devant la Cour, « seule solution, selon lui, pour que la Libye et les Libyens obtiennent justice ».

(Avec AFP)

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