Éthiopie : le vice-Premier ministre Desalegn assure l’intérim après le décès de Zenawi

Le vice-Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, 47 ans, devrait assurer l’intérim jusqu’en 2015, après le décès de Mélès Zenawi survenu dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 août, à Bruxelles.

Le vice-Premier ministre éthiopien, le 17 août 2012 à Addis Abeba. © AFP

Le vice-Premier ministre éthiopien, le 17 août 2012 à Addis Abeba. © AFP

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Publié le 22 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 22/08 à 19H02.

« Je vous garantis que tout est stable ». Après la mort du premier ministre éthiopien Mélès Zenawi, le porte-parole du gouvernement, Bereket Simon, a tenu à rassurer son monde. « Conformément à la Constitution », c’est vice-Premier ministre Hailemariam Desalegn, 47 ans, qui assure désormais l’intérim, a-t-il annoncé, mardi 21 août.  « Il devra aller devant le Parlement et prêter serment », a-t-il ajouté, souhaitant que le Parlement soit convoqué « le plus vite possible ». Et selon le porte-parole, Hailemariam Desalegn restera en poste « jusqu’en 2015 », date à laquelle l’Éthiopie doit organisé ses prochaines élections.

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Rapatrié par avion, le corps de Mélès Zenawi est arrivé mardi soir à Addis Abeba, où l’attendait, outre des responsables politiques, militaires, religieux et diplomatiques, plusieurs milliers de d’Éthiopien. Sa dépouille a ensuite été transportée vers le Palais national, résidence officielle du Premier ministre à Addis, où il restera jusqu’aux funérailles nationales, dont la date n’est pas encore connue. La procession a été suivie par la foule.

Les spéculations sur son état de santé s’étaient multipliées depuis juin. En juillet, des sources diplomatiques avaient indiqué à l’AFP que Mélès Zenawi était hospitalisé dans un état critique dans la capitale belge. « Il récupérait bien mais tout d’un coup il s’est passé quelque chose et il a dû être emmené d’urgence en unité de soins intensifs et ils n’ont pu le maintenir en vie » a expliqué Bereket, sans donner de précision sur sa maladie. D’après le porte-parole, le premier ministre éthiopien avait des problèmes de santé depuis un an, mais « ne s’est jamais considéré comme malade ». Ces dernières semaines, Addis Abeba s’était voulu rassurant sur l’état de santé de Mélès Zenawi.

Hommages

De nombreux chefs d’État africains ont salué un dirigeant « fort », rendant notamment hommage à son rôle de médiateur dans diverses crises africaines, Addis Abeba accueillant le siège de l’Union africaine (UA). Le président américain Barack Obama a exprimé son « admiration » pour la politique de lutte contre la pauvreté de l’ex-dirigeant éthiopien. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a, quant à lui, salué un « défenseur exceptionnel de la cause africaine ».

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Plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme ont néanmoins rappelé l’héritage répressif que laisse Mélès Zenawi – qui dirigeait l’Éthiopie d’une main de fer -, notamment envers l’opposition et la presse.

Il avait pris le pouvoir en 1991 alors qu’il était à la tête d’une guérilla qui venait de faire tomber le dictateur Mengistu Haile Mariam. En juillet, une source diplomatique avait souligné que sa disparition aurait de sérieuses conséquences pour la région très instable de la Corne de l’Afrique. « Il a su imposer son autorité à ses voisins », et il est « un pôle de stabilité entre le Soudan, l’Érythrée et la Somalie », avait expliqué cette source.

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(Avec AFP)
 

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