Algérie : la réalisation de l’autoroute de Jijel confiée à un groupement algéro-italien
La réalisation de la pénétrante autoroutière de Jijel a été confiée de gré à gré à un groupement italo-algérien pour 1,6 milliard d’euros. Les travaux ont été lancés officiellement jeudi 15 août.
À l’occasion de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Jijel, une ville située sur la côte méditerranéenne à 350 km à l’est d’Alger, les travaux ont été lancés officiellement jeudi 15 août pour la réalisation de la pénétrante autoroutière de Jijel. La construction de ce tronçon de 111 km a été confiée de gré à gré à un groupement italo-algérien pour 1,6 milliard d’euros pour un délai de réalisation de 36 mois.
Le consortium est constitué de Rizani Deccher (Italie), SAPTA (Algérie, publique) et ETRHB Haddad (Algérie, privé). Cette autoroute constituée de plusieurs ouvrages d’art et d’un tunnel reliera le port de Djendjen, l’un des plus grands d’Algérie en termes de capacités, à l’autoroute est-ouest au niveau d’El Eulma, sur les hauts plateaux de l’est algérien, où se trouve le plus grand marché de produits importés du pays.
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Liaison rapide avec l’intérieur
La pénétrante de Jijel permettra au port de Djendjen d’avoir une liaison rapide avec les villes de l’intérieur du pays. Le gouvernement veut faire de ce port, situé entre ceux d’Annaba (extrême est) et de Bejaia (250 km à l’est d’Alger), l’un des plus importants du pays. Il ambitionne aussi d’industrialiser Jijel, une ville touristique, peu développée et difficile d’accès par la route, qui a souffert du terrorisme islamiste durant les années 1990, en y implant notamment un complexe sidérurgique.
La pénétrante autoroutière de Jijel est le quatrième projet du genre que le ministère des Travaux publics confie de gré à gré à un groupe étranger. La pénétrante de Bejaia, sur 100 km, a ainsi été attribuée au groupe chinois CRCC pour 1,2 milliard d’euros ; celle de Tizi Ouzou, sur 36 km, à un groupement constitué des turcs Ozgun et Norul et algérien Engoa pour 500 millions d’euros. La partie la plus difficile de la pénétrante de Boughezoul, sur 80 km, a quant à elle été confiée au groupe chinois CSCEC pour 850 millions d’euros.
Le reste de cette autoroute a été confié aux groupes algériens ETRHB Haddad (privé) et Cosider (public). Dans ces projets, les groupes algériens tiennent les seconds rôles.
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