Algérie : un émir d’Aqmi, Necib Tayeb, a été arrêté près de Ghardaïa

L’émir d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) Necib Tayeb, un des proches d’Abdelmalek Droukdel – le chef du mouvement djihadiste au Maghreb -, a été intercepté dans le sud de l’Algérie, le 15 août, alors qu’il se dirigeait vers le Sahel pour une mission de première importance. 

Le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel. © AFP

Le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 21 août 2012 Lecture : 1 minute.

C’est un coup dur pour les djihadistes d’Aqmi. D’après une dépêche de l’APS, l’agence de presse officielle algérienne, « trois dangereux terroristes » ont été arrêtés, mercredi 15 août, au niveau d’un barrage dressé par les forces de sécurité à l’entrée de la ville de Berriane (Ghardaïa). Parmi eux se trouvait l’émir d’Aqmi, Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, l’un des plus anciens membres de l’organisation terroriste.

Chef de la « commission juridique » d’Aqmi et membre de son « conseil des notables », Necib Tayeb était l’un des bras droit de l’émir national Abdelmalek Droukdel. Ancien du Groupe islamique armé (GIA) puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), il était recherché depuis 1995.

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Les trois hommes, qui circulaient armés à bord d’un 4×4, ont été arrêtés à un barrage des forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP). Les militaires ont récupéré trois pistolets automatiques et des documents lors de l’interpellation.

Luttes internes

D’après une source citée par l’APS, ils se dirigeaient vers le Sahel sur ordre de Droukdel pour y accomplir une mission de première importance : « réunir les émirs d’Aqmi du Sahel, à l’instar de Belmokhtar Mokhtar, Abdelhamid Abou Zeid et Nabil Abou Alkama, en vue de mettre un terme aux différends et conflits qui opposent les chefferies du Sahel entre elles et à celle du nord ».

L’organisation djihadiste est en effet tiraillée par les luttes internes entre ses différents chefs. Abdelmalek Droukdel, réfugié dans les montagnes de Kabylie, contrôle de moins en moins la montée en puissance de ses deux lieutenants Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeïd, actuellement maîtres du Nord-Mali avec d’autres groupes islamistes armés. Le premier patrouillerait dans la région de Gao et le second aurait élu domicile à Tombouctou. Chacun, depuis son fief respectif, tente de prendre le dessus sur son concurrent. Au grand dam de la "direction nationale" de l’organisation terroriste, qui peine à remettre de l’ordre dans ses rangs.

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