RDC : Koffi Olomidé jugé à Kinshasa pour « coups et blessures » à l’encontre de son producteur
Le fait divers serait banal s’il n’impliquait la star de la rumba congolaise : Koffi Olomidé. Déjà poursuivi en France pour « viols et séquestration », le chanteur a été arrêté mercredi après une altercation avec son producteur Diego Lubaki. Son procès ce déroule en ce moment à Kinshasa.
La série des ennuis judiciaires continue pour Koffi Olomidé. Après avoir fui Paris en février dernier, où il a été mis en examen pour viols et séquestrations de trois ex-danseuses de son groupe, la star de la rumba congolaise a comparu mercredi soir devant le tribunal de Paix de la Gombe, à Kinshasa. Il répond cette fois d’accusations de coups et blessures volontaires sur son producteur, Diego Lubaki, un Congolais habitant le quartier Château Rouge, à Paris.
Après deux heures de débat, l’audience a été reportée à jeudi matin, le chanteur étant maintenu en détention. Les faits qui lui sont reprochés se seraient déroulés en milieu de matinée, mercredi, dans un hôtel de luxe de la capitale de la RDC. Témoin de la scène, une femme de chambre a alerté la police qui est venue arrêter le suspect. Selon un autre témoin, Diego Lubaki « saignait de la bouche ».
Histoire de dette
Koffi Olomidé n’est pas venu seul à son procès. Outre ses admirateurs et les curieux venus en force et qui se pressent aux fenêtres du tribunal, il est accompagné d’une quinzaine d’avocats. Il faut dire que les accusations sont sérieuses : le chanteur risque six mois de prison pour coups et blessures volontaires et cinq ans pour « destruction méchante » – une porte a été fracassée pendant la bagarre.
« J’ai fait deux albums avec lui c’est la première fois que les choses se passent comme ça », a réagi Diego Lubaki. Celui-ci, dont le visage ne porte aucune trace de coups, se dit producteur de Koffi Olomide depuis six ans. À l’audience, pour expliquer l’altercation, le chanteur a évoqué une « dette qui dure trop ». De son côté, Lubaki affirme que cette dernière ne s’élève qu’à 3 000 euros.
(Avec AFP)
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