JO de Londres : après le Cameroun, la RDC également victime de « l’exode des muscles »

Ils sont quatre sur une délégation congolaise de douze personnes. Un judoka et trois entraîneurs (boxe, judo, athlétisme) de RDC se sont fait la malle lors des JO de Londres.

Le judoka congolais Cédric Mandembo, lors d’une préparation aux JO, à Kinshasa. © Junior D. Kannah/AFP/Archives

Le judoka congolais Cédric Mandembo, lors d’une préparation aux JO, à Kinshasa. © Junior D. Kannah/AFP/Archives

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Après le Cameroun, c’est au tour de la RDC d’être frappée par « l’exode de muscles » aux Jeux olympiques de Londres, selon l’expression d’un sociologue camerounais. Alors que la cérémonie de clôture des JO 2012 a eu lieu dimanche dernier, une source proche du ministère des Sports, à Kinshasa, a révélé lundi qu’un judoka et trois cadres de la délégation olympique congolaise n’étaient plus joignables et étaient activement recherchés dans la capitale britannique…

« Il y a trois entraîneurs – un entraîneur de boxe, un entraîneur de judo, un entraîneur d’athétisme- et un judoka », confirme Amos Mbayo Kitenge, président du comité olympique congolais. Les intéressés constituent un tiers d’une délégation de douze membres : il s’agit de Cédric Mandembo, judoka concourant dans la catégorie des plus de 100 kg, de Blaise Bekwa, entraîneur de boxe, de Guy Nkita, directeur technique national d’athlétisme, et e d’Ibula Masengo, entraîneur de judo.

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Faibles performances

Les quatre athlètes congolais présentés aux jeux Olympiques n’ont pas vraiment brillé lors de cette compétition. Mandembo a perdu son premier combat après seulement 49 secondes. Ilunga Sankuru a terminé 14e sur 15 athlètes aux 1 500 mètres féminin. Le boxeur Mwamba Meji a été déclaré perdant par l’arbitre après 5 minutes et 9 secondes. Quant au marathonien Ilunga Mande, il a jeté l’éponge à deux kilomètres de l’arrivée.

Selon une source informée à Kinshasa, l’entraîneur Blaise Bekwa a disparu du village olympique le vendredi 10 août tandis que Guy Nkita est parti le dernier jour, juste après l’abandon d’Ilunga Mande au marathon. L’entraîneur national de judo, Ibula Masengo, serait parti au cours de la nuit de samedi à dimanche. Quant au judoka Cédric Mandembo, il aurait attendu la fin de la cérémonie de clôture pour s’éclipser…

Nombreux précédents

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Mais tout espoir n’est pas perdu de les retrouver avant le retour officiel de la délégation, prévu mardi… « Normalement, le vrai constat [de défection, NDLR] est au niveau de l’aéroport. Jusque-là, on peut dire qu’il y a les quatre qu’on ne retrouve pas au village olympique. S’ils ne se présentent pas à l’aéroport, c’est qu’ils ont fui », a-t-il dit.

Les défections de sportifs congolais en compétition à l’étranger ne sont pas une nouveauté. Amos Mbayo Kitenge se souvient notamment qu’aux JO d’Atlanta, aux États-Unis en 1996, 13 basketteurs avaient fait le déplacement, mais seuls quatre avaient pris l’avion du retour. « Ce sont des entraîneurs qui fuient maintenant, donc ça, c’est grave ! », note cependant le responsable, précisant que cela « n’aura pas d’influence sur l’avenir technique des fédérations ».

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De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Baudoin Banza Mukalay semble, lui, ne pas avoir clairement conscience de la gravité de la situation. « Je ne sais pas (…) J’ai quitté ce matin Londres, hier j’étais avec les responsables avant la cérémonie » de clôture des JO, « et ils m’ont fait un rapport que tout allait bien ».

(Avec AFP)
 

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