Ghana : grande émotion à Accra pour les obsèques de John Atta-Mills
« Que la terre lui soit légère » : c’est ce que souhaitent à John Atta Mills, décédé le 24 juillet dernier, tous ceux qui l’admiraient. Après trois jours de cérémonies nationales, les obsèques de l’ancien président ghanéen s’achèvaient à Accra, vendredi 10 août, dans la ferveur populaire et en présence de seize chefs d’État.
Les obsèques nationales de l’ex-président ghanéen John Atta-Mills, vraisemblablement décédé des suites d’un cancer, le 24 juillet, s’échèvent vendredi 10 août à Accra. Pas moins de seize chefs d’Etats et de nombreux dignitaires étrangers, dont la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, étaient attendus ainsi qu’une foule de 10 000 personnes pour l’enterrement de l’ancien chef d’État. Une cérémonie de trois jours avait commencé mercredi dans tout le pays.
Les hommages ont commencé à pleuvoir sur la dépouille de l’ancien président, réputé pour son panafricanisme, son intégrité et son pragmatisme. « Il était comme un frère pour moi », a témoigné le président togolais, Faure Gnassingbe, devant les journalistes. Le président en exercice de l’Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, l’a quant à lui décrit comme « un homme qui avait la passion de la paix pour l’Afrique et la région ».
"C’est le jour le plus triste de ma vie"
En 2009, Mills avait reçu à Accra Barack Obama qui avait choisi le Ghana, pays paisible et relativement prospère, pour y effectuer sa première visite de président des Etats-Unis en Afrique subsaharienne. Arrivée du Nigeria jeudi soir, Hillary Clinton assiste aux cérémonies pour l’avant-dernière escale d’une tournée africaine.
La Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, le 10 août 2010 à Accra.
© Jacquelyn Martin/Pool/AFP
Dans tout le pays, de nombreux habitants ont arboré des brassards noirs en signe de deuil. « J’ai vu bien des présidents, mais c’était le meilleur », a déclaré vendredi une octogénaire Akua Danso, ajoutant : « il était d’une grande humilité. C’est le jour le plus triste de ma vie ».
Des Ghanéens le long du cortège du cercueil de John Atta Mills, le 10 août 2012 à Accra.
© Pius Utomi Ekpei/AFP
Le vice-président John Dramani Mahama avait prêté serment comme chef de l’État – dans le calme, quelques heures après l’annonce de la mort de Mills. Il devrait être désigné candidat du Congrès national démocratique (NDC, au pouvoir) pour la prochaine présidentielle, prévue en décembre prochain. Mais la mort de l’ancien président est venu raviver les rivalités au sein de son parti.
(Avec AFP)
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