JO 2012 – Village africain : la facture de la discorde

Factures impayées ou chantage financier ? L’Africa Village des Jeux olympiques de Londres a fermé ses portes prématurément, mercredi 8 août, suite à un différend financier avec la société anglaise responsable des structures du site. Nul ne sait s’il pourra rouvrir ses portes avant la fin de la compétition.

L’Africa village a fermé ses portes prématurément, le 8 août. © MO pour JA

L’Africa village a fermé ses portes prématurément, le 8 août. © MO pour JA

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 9 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Le rideau ne tombera sur la scène olympique que dimanche soir, à l’issue de la cérémonie de clôture. Mais pour le Village africain, la représentation pourrait d’ores et déjà être terminée. Mercredi  8 août, la société anglaise de location qui a fourni les structures (notamment les tentes mises à la disposition des pays représentés), a en effet cherché à récupérer son matériel, faute, selon elle, d’avoir vu sa facture honorée.

La note s’élèverait, aux dires de la BBC, à 395 000 livres (plus de 500 000 euros). « Les fournisseurs de structures et les services de sécurité ne sont pas payés. N’étant pas payés, ils sont venus récupérer leur matériel », explique ainsi l’un des organisateurs au quotidien Libération.

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Chantage financier

L’affaire, cependant, pourrait ne pas être aussi simple qu’une histoire de facture impayée. Du côté de l’Association des comités nationaux olympiques africains (Acnoa) et de la société Pixcom, l’organisatrice du village, on n’hésite pas à parler en « off » d’un chantage financier de la part du prestataire anglais. Celui-ci, selon une source proche du dossier, aurait en effet déjà été en partie payé. En partie seulement, car la totalité des prestations n’aurait pas été effectuée.

« Ils ont dit : "Nous ne sommes pas capables de tout faire". Nous avons donc engagés un deuxième prestataire, français, qui les a en partie remplacés. Mais maintenant, ils demandent à être payés quand même pour des services qu’ils n’ont pas assurés », se défend-on du côté de l’Acnoa. Qui, en clair, serait prié de passer deux fois à la caisse : auprès de la société française mais également auprès de l’anglaise, qui menace de récupérer son matériel.

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La réélection de Lassana Palenfo en jeu ?

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Le Village africain est donc, pour le moment, intact ,le prestataire anglais n’ayant pas mis sa menace à exécution. Il serait même en mesure de rouvrir ses portes dès le vendredi 10 août, même si Laurent Bagnis, de la société Pixcom, contacté par Jeune Afrique, a préféré ne pas se prononcer.

La déception pourrait, dans le cas contraire, être immense tant l’optimisme était de mise avec quelque 80 000 visiteurs revendiqués depuis l’ouverture. Le mouvement olympique panafricain pourrait également être affecté. Le président de l’ACNOA, Lassana Palenfo, joue notamment sa réélection. Samedi 27 juillet, il déclarait que ce premier village « ne serait pas le dernier », prenant date pour Rio, en 2016. Il ne s’attendait certainement pas à devoir potentiellement plier bagage avant l’heure.

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