Guinée : la Chine pourrait financer une partie du projet minier de Simandou
Selon « Bloomberg », la Chine serait prête à financer un chemin de fer et un port dans le cadre du projet d’extraction de fer du groupe minier Rio Tinto dans le Simandou, en Guinée. Le coût total du projet s’élève à plus de 10 milliards de dollars.
Après de nombreux rebondissements, le projet d’extraction de fer du mont Simandou pourrait trouver une autre source de financement. La Chine aurait exprimé son intérêt quant au financement du chemin de fer et du port prévus pour le projet, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg. L’agence nationale chinoise State-owned Assets Supervision & Administration Commission (Sasac), qui supervise les entreprises détenues par le gouvernement chinois, serait en train de sonder l’intérêt d’entreprises nationales de chemin de fer et de construction de ports et aurait contacté le groupe China Development Bank pour financer le projet, selon les mêmes sources.
Ces dernières affirment ne pas savoir quelles entreprises ont exprimé leur intérêt pour le sujet. Alkhaly Yamoussa Bangoura, conseiller mines du président guinéen, a lui aussi confié à Bloomberg que la Chine était impliquée dans le projet, se refusant toutefois à tout autre commentaire.
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Projet gelé
La Guinée n’est jusque-là pas parvenue à trouver de financement pour poursuivre le projet du Simandou, décrit par Rio Tinto comme le gisement de fer inexploité le plus important au monde. Selon l’ancien ministre guinéen des Mines, Mahmoud Thiam, l’incapacité du pays à trouver un financement a gelé le projet.
Selon les termes de l’accord actuel, le gouvernement guinéen a l’obligation de financer 51 % du chemin de fer et du port, mais le président Alpha Condé a déclaré être d’accord pour qu’une autre partie s’en charge. Sam Walsh, directeur général de Rio Tinto, a pour sa part déclaré que le groupe avait trouvé un accord avec la Guinée pour permettre à une troisième partie de financer les lignes de transport. La société aurait en outre déclaré qu’elle ne fournirait pas de fonds supplémentaires pour financer le projet.
Aluminium Corporation of China (Chalco), entreprise détenue par l’État, avait acquis en 2010 44,65 % des parts du projet pour 1,35 milliard de dollars dans le cadre d’un joint-venture avec l’australo-britannique Rio Tinto.
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