Les rebelles du MNLA libèrent trois soldats maliens

Les rebelles du MNLA ont libéré trois soldats maliens qui avaient été faits prisonniers au début de l’année. Même si des dizaines de militaires restent aux mains des indépendantistes touaregs, cette libération pourrait être un signe – ou un facteur – de leur rapprochement avec Bamako.

Des soldats de l’armée malienne, le 2 mai 2012 à Bamako. © Habibou Kouyate/AFP/Archives

Des soldats de l’armée malienne, le 2 mai 2012 à Bamako. © Habibou Kouyate/AFP/Archives

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 7 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Premier pas des rebelles touaregs en direction du gouvernement malien ? Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a en tout cas affirmé avoir libéré trois soldats maliens qui avaient été faits prisonniers lors des combats du début de l’année. « Les militaires sont actuellement à 100 km de Bamako, ils arrivent », a déclaré une source sécuritaire malienne, qui précise que « ce sont des organisations humanitaires qui ont joué le rôle de médiateur ».

Pendant ce temps, à Bamako

La même organisation dont des éléments incontrôlés sont à l’origine de l’agression, en mai dernier, du président malien de transition, Dioncounda Traoré, ont manifesté à Bamako, lundi 6 juillet, toujours pour réclamer la démission du chef de l’État. Partie du siège de l’Assemblée nationale en centre-ville, la marche de cette association nommée « Yérè wolo ton » [les dignes fils, en langue bambara, NDLR] a été dispersée par la police, quatre km plus loin, peu avant d’arriver au palais présidentiel.

« Cette marche est une provocation. Certains de (ses) initiateurs doivent demain [mardi 7 juillet, NDLR] répondre devant la justice » et « ont voulu faire pression sur la justice », indique une source sécuritaire. L’organisation par l’association d’une manifestation interdite à Bamako, le 21 mai, avait débouché sur la violente agression de Dioncounda Traoré, qui avait passé deux mois à Paris pour s’y faire soigner.

« Avant son départ en France, le président Dioncounda (Traoré) en nous recevant, avait affirmé qu’il allait démissionner. Il est maintenant revenu. Nous avons marché pour lui dire de respecter sa parole », a de son côté affirmé Boubacar Boré, président de Yérè Wolo Ton.

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« Oui, les trois militaires ont été effectivement libérés. Ils sont en route pour Bamako. Nous avons joué un rôle dans la libération de ces prisonniers », a confirmé un responsable de la Croix-Rouge malienne. Mais le MNLA, qui a déclaré unilatéralement l’indépendance de l’Azawad, détient encore plusieurs dizaines de militaires maliens.

Mis en déroute par les islamistes d’Ansar Eddine et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), les rebelles du MNLA se sont en grande partie repliés dans un réduit situé à Tinzawaten, près de la frontière algérienne. Des négociations sont en cours pour aboutir à leur ralliement au gouvernement d’union nationale en cours de formation, contre les islamistes armés proches d’Al-Qaïda.

(Avec AFP)

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