France : après le « Sarko boy » Boillon, François Gouyette nouvel ambassadeur à Tunis ?
Parmi les diplomates qui pourraient être nommés par François Hollande au poste d’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette est en bonne position. Ce diplomate expérimenté a été ambassadeur aux Émirats arabes unis et en Libye. Il succèderait à Tunis au « Sarko boy » du Quai d’Orsay, Boris Boillon, qui n’a pas su réparer la brouille née au début de la révolution tunisienne entre les deux pays.
Arabisant, François Gouyette était jusqu’à présent à la tête d’une cellule dédiée à la Libye au Quai d’Orsay à Paris, depuis son départ de Tripoli, au début de l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi. Il avait quitté le pays, le 26 février, alors que l’opinion française découvrait l’étendue de la crise libyenne (lire le compte-rendu de son audition par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en mars 2011)
Avant ses fonctions en Libye (2008-2011), il avait occupé les postes d’ambassadeur en charge du processus euro-méditerranéen (2005-2008) et d’ambassadeur aux Émirats arabes unis (2001-2005). On le dit proche de la gauche, ce dont atteste son passage au cabinet de Jean-Pierre Chevènement, l’ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, de 1997 à 2000. Il avait commencé sa carrière diplomatique comme troisième secrétaire d’ambassade en Libye, en 1981.
Renouer les fils de la coopération
Son arrivée, tournerait la page Boillon, du nom de l’ancien ambassadeur de France à Tunis et proche de Nicolas Sarkozy – ancien membre de la cellule diplomatique de l’Élysée puis ambassadeur en Irak en juillet 2009. Nommé ambassadeur en Tunisie en février 2011, pour éteindre l’incendie provoqué par les déclarations et les accointances de la ministre des Affaires étrangères de l’époque Michèle Alliot-Marie, Boris Boillon avait mis les pieds dans les plats dès son arrivée dans la capitale tunisienne.
Le prochain ambassadeur devra renouer les fils de la coopération franco-tunisienne abîmés par les maladresses de la diplomatie française et l’attitude froide de Paris après la formation d’un gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahdha. À lui de donner une substance aux déclarations de bonne volonté des présidents français François Hollande et tunisien Moncef Marzouki, lors de la visite de ce dernier à Paris, en juillet.
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