Tunisie – JO 2012 : les quatre filles du professeur Besbes

À Londres, une famille pas comme les autres vivra pleinement une passion partagée. Porte-étendard de l’escrime féminine tunisienne, les Besbes comptent bien s’imposer aux JO 2012.

Azza Besbes participe au concours du sabre aux JO 2012. © DR

Azza Besbes participe au concours du sabre aux JO 2012. © DR

Publié le 30 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Deux dynasties sont représentées aux JO 2012 : celle des Windsor dans les tribunes officielles… et celle des Besbes sur les pistes d’escrime. Originaire de Sfax, la famille Besbes a donné à cette discipline ses lettres de noblesses en Tunisie. Quand Hayet Ben Ghazi rencontre Ali Besbes, dans les années 80, elle est championne de Tunisie de fleuret, mais aucun d’entre eux ne se doute encore que ce sport deviendra l’emblème de leur famille.

Ali, ancien basketteur et professeur d’éducation physique, se met à l’escrime en entraînant sa championne d’épouse mais choisit de construire sa carrière à Abou Dhabi où il  fait reconnaître ses qualités d’encadreur sportif. Cinq enfants plus tard, tous nés aux émirats, Hayet ne lâche pas la lame et fait prendre les armes à ses filles Azza, Sarra, Héla et Rym, ainsi qu’au petit dernier, Ahmed Aziz.

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L’escrime est à la fois le ciment et le terreau des Besbes. Touches et esquives deviennent une affaire de famille et le goût des passes mouchetées donne une nouvelle génération de sportifs de haut niveau. Déterminés et entreprenants, tous les enfants Besbes font partie de l’équipe de Tunisie d’escrime ; Rym et Ahmed Aziz, ainsi que Azza, Héla et Sarra qui évoluent depuis quelques années dans des clubs français, à l’US Métro et au VGA Saint-Maur

À Londres, les regards d’Ali et d’Hayet, mais aussi de la Tunisie, seront tournés vers les performances de Azza et Sarra, surnommées Zazza et Sarroura. Cette dernière, spécialiste de l’épée et du fleuret, a une revanche à prendre depuis le triste épilogue de sa participation aux championnats du monde de Catane en octobre 2011. Contrainte par la Fédération tunisienne d’escrime (FTE) de refuser le combat contre l’Israélienne Noam Mills, en raison de la campagne « Boycott, désinvestissement et sanctions » à l’encontre d’Israël, elle a subi, à 23 ans, une humiliation sportive mémorable. Regard et épée pointés vers le sol, cette championne d’Afrique a reçu, en silence, les cinq touches réglementaires qui donnaient la victoire à son adversaire.

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Les JO, sabre au clair

Aux JO 2012, Zazza, très critique à l’encontre des instances qui encadrent l’escrime en Tunisie, a aussi un défi à relever. Championne d’Afrique 2012, la plus titrée des escrimeuses arabes et africaines doit faire mieux qu’à Pékin, où, à 17 ans, cette spécialiste du sabre avait atteint  les quarts de finale d’un tournoi individuel olympique.

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Dans tous les cas, Hayet, aujourd’hui présidente de l’Association sportive féminine de Tunis et arbitre international, ainsi qu’Ali, membre de la FTE, sont convaincus que bon sang ne saurait mentir et que Sarra et Azza ne botteront pas en touche.

 

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