Mali : l’UE pourrait soutenir une intervention militaire de la Cedeao sous mandat de l’ONU
Selon une déclaration commune adoptée le 23 juillet par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), Bruxelles pourrait soutenir une intervention de la Cedeao sous mandat de l’ONU, à plusieurs conditions. Qu’elle soit bien préparée, et mise sur pied en concertation avec l’Union africaine (UA) et un gouvernement d’union nationale à Bamako.
![Un membre du groupe islamiste Ansar Eddine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/23/023072012171103000000009052012115943000000ansareddine.jpg)
Un membre du groupe islamiste Ansar Eddine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou. © AFP
Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union européenne aux Affaires étrangères a été chargée par les gouvernements européens de faire « des propositions concrètes » quant à un possible « déploiement d’une force de stabilisation de la Cedeao au Mali bien préparée, sous mandat de l’ONU et en concertation avec un gouvernement d’union nationale et l’Union africaine. »
D’après la déclaration commune adoptée par les ministres des Affaires étrangères de l’Union, l’UE se dit également prête « à adopter des sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui continueraient à menacer le processus de transition démocratique, la paix, la sécurité et la stabilité au Mali. »
Inquiète de la situation au Nord-Mali, contrôlé par des groupes islamistes tels Ansar-Eddine et le Mujao, l’UE, se dit préoccupée « par la lenteur des progrès de la transition politique à Bamako », progrès selon elle « nécessaires pour assurer le retour effectif à l’ordre constitutionnel et la stabilité au Nord du pays. »
Reprise graduelle de la coopération
L’UE a enfin demandé à la Commission européenne de faire des propositions en vue d’une reprise graduelle de « la coopération au développement y compris le soutien au processus électoral » pour accompagner de « façon incitative la mise en œuvre par un gouvernement d’union nationale d’une feuille de route consensuelle dès que les conditions seront réunies ».
Cheick Modibo Diarra, Premier ministre depuis le 17 avril, critiqué tant au niveau national qu’international pour n’avoir pas su assoir son autorité dans cette crise, promet « un cadre consultatif comprenant toutes les forces vives » afin de mettre en place un gouvernement d’union nationale.
(Avec AFP)
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