CPI : Fatou Bensouda se penche sur la crise malienne

À la demande du gouvernement malien, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, ouvre un examen préliminaire de la situation au Mali. Objectif : déterminer si les crimes qui y sont commis relèvent de sa compétence.

Fatou Bensouda est procureure de la CPI depuis le 15 juin 2012. © AFP

Fatou Bensouda est procureure de la CPI depuis le 15 juin 2012. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 18 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Si la Cour pénale internationale (CPI) doit gérer des dossiers très lourds politiquement, tout y est d’abord question de procédure. Raison pour laquelle une délégation des autorités maliennes de transition s’est rendue mercredi 18 juillet au siège de la CPI, à La Haye (voir photo ci-dessous, © AFP). Conduite par le ministre malien de la Justice, Malick Coulibaly, celle-ci a officiellement demandé à la procureure gambienne Fatou Bensouda de se pencher activement sur la crise au Mali et les crimes qui y sont commis par les groupes armés qui en contrôlent le Nord.

Message bien reçu. « Le gouvernement du Mali, en tant qu’État partie à la CPI, défère à mon bureau la situation au Mali depuis le mois de janvier 2012 et demande qu’une enquête soit menée en vue de déterminer si une ou plusieurs personnes doivent être accusées des crimes commis », a expliqué Fatou Bensouda dans un communiqué. « J’ai donné à mon bureau instruction de procéder immédiatement à un examen préliminaire pour évaluer si les critères fixés à l’article 53.1 du Statut de Rome aux fins de l’ouverture d’une enquête sont remplis », ajoute-t-elle.

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Justice malienne incapable

Selon le bureau du procureur, Bamako affirme que la justice malienne est « dans l’impossibilité de poursuivre ou de juger les auteurs » des crimes en question – viols, meurtres, enrôlement d’enfants soldats et destruction de sites religieux -, ce qui justifierait une saisine de la CPI.

« Je suis satisfait de la décision du procureur », a commenté pour sa part le ministre malien de la Justice. « C’est très important pour les victimes car elles savent maintenant qu’on ne les a pas oubliées, que leur État est là », a-t-il déclaré.

(Avec AFP)
 

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