Togo – JO 2012 : Benjamin Boukpeti, une médaille en eaux vives ?

Le Togo espère ramener au moins une médaille des Jeux Olympiques de Londres. Et, à la force de ses pagaies, Benjamin Boukpeti compte bien être l’heureux élu. En bronze il y a quatre ans dans les eaux vives de Pékin, le kayakiste ne part pas favori mais rêve de jouer, une nouvelle fois, les trouble-fêtes, lors de la demi-finale mercredi 1er août à 14h30, avant la finale prévue à 16h15 (HF).

Benjamin Boukpeti espère faire aussi bien qu’à Pékin en 2008. © DR

Benjamin Boukpeti espère faire aussi bien qu’à Pékin en 2008. © DR

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Publié le 28 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Article publié le 28 juillet. Benjamin Boukpeti, après s’être qualifié en finale, a échoué dans sa quête de médaille. Sanctionné d’une pénalité de 50 secondes, il échoue loin du podium.

Il porte tous les espoirs du Togo sur ses épaules. Et celles-ci sont loin d’être frêles. En 2008, à Pékin, Benjamin Boukpeti a offert à son pays la première médaille olympique de son histoire, en kayak. Une performance qu’il espère rééditer.

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« Médaillé de bronze à Pékin, le goût de la victoire a commencé à se faire sentir. Les objectifs sont donc désormais de remporter une seconde médaille olympique », confie ainsi le kayakiste sur son site officiel. Une breloque qui serait néanmoins une surprise, le Togolais étant loin de partir favori. Un statut dont il n’a semble-t-il pas besoin : à Pékin, avant de monter sur le podium, il n’était classé que 56e mondial.

Développer le kayak au Togo

Franco-togolais, Benjamin Boukpeti ne s’est pas contenté de choisir le Togo pour augmenter ses chances de figurer dans une sélection olympique. Le kayakiste a développé des camps d’entraînements au pays, sur le lac d’Arého, à proximité de Lomé, dans le but avoué d’utiliser ses connexions en France pour favoriser l’accès des enfants togolais à son sport. Il s’appuie sur sa structure d’entraînement nommée Amadonsa. Un nom d’origine sud-africaine qui signifie, en zoulou, « Pagaie, pagaie ! »

Kayakiste togolais à la française

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d’un père togolais et d’une mère française à Lagny-sur-Marne en 1981, Benjamin Boukpeti s’initie au kayak à l’âge de dix ans. Une véritable découverte. « J’ai très vite eu l’ambition de pagayer avec les meilleurs », avoue-t-il.

Il rejoint alors le centre de formation de Toulouse et s’installe dans la Ville Rose, où il suit également des études de biologie. L’année 2004 approchant, et avec elle les Jeux olympiques d’Athènes, il prend la décision de concourir pour le pays de son père, le Togo. Bon choix : Boukpeti atteint les demi-finales de ses premières olympiades.

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Tout près de la porte

Le 4 février 2012, son embarcation se retourne à quelques mètres de l’arrivée. Son billet pour Londres est annulé.

Demi-finaliste à Athènes, bronzé à Pékin, son ambition olympique a bien failli s’échouer au niveau des quualifications pour Londres. Le 4 février 2012, son embarcation se retourne à quelques mètres de l’arrivée. Alors qu’il menait largement, il perd alors la première place au profit du Nigérian Jonathan Akinyemi. Second, son billet pour Londres est annulé. Pour une seconde et trente-six centièmes.

L’aventure à la poursuite de l’Olympe aurait alors dû alors s’arrêter là. C’était sans compter sur les efforts de la fédération togolaise qui dépose un recours devant le Comité international olympique, estimant que le niveau de Boukpeti lui permet de concourir à Londres. Un avis partagé par le CIO, qui accepte de repêcher le Togolais et de le relancer dans la rivière olympique. Le sort de Benjamin Boukpeti est désormais entre ses pagaies.

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